Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement européens ont approuvé, le 14 décembre à Bruxelles, une série de huit principes communs.
L'approche européenne ne consiste pas « à proposer un modèle unique de marché du travail, de vie active ou de stratégie politique » et les situations propres à chaque Etat membre doivent être prises en compte. Elle doit promouvoir un « équilibre entre les droits et les responsabilités de toutes les personnes concernées ». La flexicurité suppose ainsi « de combiner, de manière délibérée, la souplesse et la sécurisation des dispositions contractuelles, les stratégies globales d'apprentissage tout au long de la vie, les politiques actives du marché du travail efficaces et les systèmes de sécurité sociale modernes, adaptés et durables ».
La flexicurité bénéficie aux travailleurs comme aux inactifs. De « meilleures perspectives, des mesures incitatives et de soutien pour accéder plus facilement au marché du travail ou de tremplins pour progresser vers un emploi stable et juridiquement sûr » doivent être offertes aux inactifs, chômeurs, personnes travaillant au noir, occupant des emplois précaires ou en marge du marché du travail. Les travailleurs devraient disposer d'une « aide leur permettant de rester aptes à l'emploi, de progresser et de réussir les transitions tant au travail qu'entre les divers emplois ».
La « mobilité ascensionnelle doit être facilitée », de même que la mobilité entre les situations de chômage ou d'inactivité et de travail. Des « lieux de travail de qualité et productifs, une bonne organisation du travail et l'amélioration constante des compétences » sont également essentiels. Les systèmes de protection sociale devraient en outre fournir des mesures d'aide et d'encouragement pour passer d'un emploi à l'autre ou accéder à un nouvel emploi.
La flexicurité doit soutenir l'égalité entre les hommes et les femmes en proposant des mesures permettant de concilier vies professionnelle, familiale et privée. Elle requiert une attribution efficace des ressources, « parfaitement compatible avec des budgets publics sains et financièrement viables ». Elle doit tendre à une « répartition équitable des coûts et des bénéfices », entre les entreprises, les autorités publiques et les individus.