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88 % des nouveaux migrants ont un titre de séjour lié à un motif familial

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Qui sont les nouveaux immigrants ? Pour la première fois, une étude détaille la trajectoire des personnes ayant obtenu un titre de séjour de un à dix ans et ayant vocation à s'installer durablement en France (1). Elles ont été 120 000 en 2006 (2), l'enquête ayant porté sur les 60 000 étrangers de plus de 18 ans éligibles au contrat d'accueil et d'intégration entre juin et décembre 2006.

Ces « nouveaux » migrants - dont certains sont cependant là depuis longtemps, un tiers d'entre eux seulement étant arrivé en 2006 - sont jeunes. Ils se répartissent harmonieusement parmi les classes d'âge de 18 à 44 ans. Seuls 9 % ont 45 ans ou plus. 54 % sont des femmes. 70 % sont mariés et 45 % vivent avec un enfant au moins. 6 % seulement vivent seuls. 42 % ont un emploi : 24 % des femmes et 63 % des hommes. 66 % maîtrisent le français « plutôt bien » ou « très bien », tandis que 14 % ne le parlent que peu ou pas du tout.

Parmi eux, 43 % sont originaires des trois pays du Maghreb, dont la moitié de la seule Algérie, 27 % du reste de l'Afrique, 10 % d'Asie, 5 % d'Amérique latine, 6 % de Turquie, 5 % des anciennes Républiques soviétiques.

Pour quel motif ont-ils obtenu leur titre de séjour ? Les plus nombreux - 41 % - parce qu'ils sont conjoints de Français. Viennent ensuite les personnes ayant des liens personnels et familiaux avec la France (dont les parents d'enfants français) et régularisées au titre de la loi « Reseda » du 11 mai 1998 : 32 %. Beaucoup moins nombreuse est la cohorte des bénéficiaires du regroupement familial : 11 %. Puis viennent les réfugiés et leurs familles : 8 %. Et enfin les personnes régularisées pour résidence de plus de dix ans en France : 4 %.

Ces groupes ont des parcours différents. Ainsi, parmi les conjoints de Français, 60 % se sont mariés l'année précédant la migration, alors que pour les personnes admises au titre du regroupement familial, le mariage remonte déjà à huit ans en moyenne. Le tissu relationnel en France et la pratique de la langue sont également différents selon les catégories, ce qui influe naturellement sur l'accès au travail. Toutes choses égales par ailleurs (sexe, âge...), les conjoints de Français sont plus nombreux à avoir un emploi, alors que les réfugiés et les bénéficiaires du regroupement familial sont les moins employés. Du moins au moment où ils obtiennent leur titre de séjour de longue durée. L'origine géographique est aussi un facteur déterminant : les personnes venues du Sud-Est asiatique ont la probabilité la plus grande d'avoir un emploi. Parmi les travailleurs, 46 % sont ouvriers, 43 % employés, 2 % ont une profession intermédiaire et 7 % se déclarent cadres. Enfin, 44 % disent rechercher un autre emploi.

Notes

(1) « Qui sont les nouveaux bénéficiaires d'un titre de séjour en France ? » - DREES - Etudes et résultats n° 612 - Décembre 2007 - Disp. sur www.sante.gouv.fr.

(2) Sachant que, par ailleurs, 116 000 personnes venues pour une période de 3 à 12 mois constituent l'immigration « à caractère temporaire ».

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