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RMI : 15 % des allocataires travaillent sans avoir de revenus suffisants

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Le Haut Commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté a rendu publics, le 11 décembre, les résultats d'une enquête TNS-Sofres réalisée auprès des allocataires du RMI sur leur « rapport à la citoyenneté, leur relation à l'emploi et sur leurs attentes au regard du «Grenelle de l'insertion» » (1). La plupart des données, qui visent à « orienter les travaux de concertation et de réforme en cours dans le champ de l'insertion », confirment, sans grande surprise, les constats déjà connus sur les freins au retour à l'emploi des bénéficiaires.

La première partie du sondage montre que, bien que moins intéressés par la politique que l'ensemble des Français (38 % contre 57 %), la plupart des bénéficiaires (83 %) estiment que le vote est utile pour « changer des choses importantes dans le pays ou la vie quotidienne des gens ». Mais 28 % seulement ont le sentiment d'être bien représentés par au moins un parti politique, contre 40 % chez l'ensemble de la population. Alors que plus de la moitié des personnes comptent se mobiliser pour les élections municipales et cantonales de 2008, 65 % savent que le conseil général gère le dispositif d'insertion du RMI.

Comment les bénéficiaires évaluent-ils leur situation par rapport à l'emploi ? 25 % travaillent déjà, mais 15 % indiquent que cet emploi ne leur rapporte pas assez pour sortir du dispositif. 39 % déclarent pouvoir travailler immédiatement si on leur propose un emploi. Néanmoins, 9 % ont déjà perdu tout espoir et pensent qu'ils ne retravailleront jamais. Parmi ces derniers, les personnes de plus de 50 ans sont les plus représentées (24 %), ainsi que celles qui ont quatre enfants ou plus (20 %). Beaucoup - 21 %, souvent des femmes seules - sont également ceux qui déclarent avoir « de nombreux problèmes à régler » avant de pouvoir travailler.

La majorité des allocataires indique que le manque de propositions de poste (32 %) ou de poste qui leur convient (27 %) est le principal frein à leur retour à l'emploi. Mais interrogés sur leurs « besoins pour pouvoir travailler », ils citent en premier lieu les moyens de transport (20 %), avant la formation (16 %), le suivi médical (11 %), l'incitation financière (8 %) et une solution de garde pour leurs enfants (5 %).

Alors qu'il va être expérimenté dans une quarantaine de départements, la notoriété du RSA (revenu de solidarité active) reste à construire : 17 % « voient bien de quoi il s'agit » et 23 % en ont déjà entendu parler. Quand on explique aux personnes interrogées l'objectif de la mesure, 86 % pensent qu'elle devrait encourager les allocataires du RMI à reprendre une activité professionnelle. Le « Grenelle de l'insertion » devrait selon eux en priorité s'attacher à « préparer au retour à l'emploi les personnes qui n'ont pas travaillé depuis longtemps » (42 % des enquêtés), à « accompagner les personnes les plus en difficulté lorsqu'elles reprennent un emploi » (37 %) et à « améliorer l'accès à la formation des personnes sans qualification » (35 %).

Notes

(1) Opinions recueillies entre le 29 novembre et le 5 décembre auprès d'un échantillon de 1 000 bénéficiaires. Disponible sur www.grenelle-insertion.fr.

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