L'Unccas s'engage à renforcer l'analyse de la pauvreté au plan local

« Les aides financières facultatives peuvent représenter jusqu'à 20 % des ressources de certains ménages. Or les conditions de leur attribution, leur répartition, leur nature sont peu étudiées. Obtenir des données plus exhaustives sera précieux au moment où la cohérence d'ensemble des aides est repensée. » Ainsi le Haut Commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté et l'Unccas (Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale) (1) expliquent-ils leur partenariat engagé, le 29 novembre, pour évaluer les pratiques locales de lutte contre la pauvreté. Celui-ci a pris la forme d'une convention passée entre l'Unccas et la Diieses (délégation interministérielle à l'innovation, à l'expérimentation sociale et à l'économie sociale) pour 2007-2008.

Ce texte prévoit une aide de l'Etat de 350 000 € pour la réalisation de deux études. La première vise à mieux analyser la pauvreté au plan local, grâce au déploiement sur trois départements pilotes - Gironde, Savoie et Val-d'Oise - de l'outil Vigies, proposé par l'Unccas à ses adhérents afin d'analyser les besoins sociaux de leur territoire. Cette expérience donnera lieu à la publication d'un guide de bonnes pratiques.

Par ailleurs, une enquête approfondie sera lancée auprès d'une vingtaine de CCAS-CIAS ayant fait évoluer les critères d'attribution de leurs aides pour prendre en compte toutes les formes de précarité et le revenu disponible ou le reste à vivre du demandeur plutôt que son statut. A côté des titulaires du revenu minimum d'insertion, de plus en plus de bénéficiaires sont en effet des travailleurs pauvres. Ce point intéresse tout particulièrement Martin Hirsch, en complément des expérimentation lancées sur le revenu de solidarité active et au moment où la refonte des minima sociaux est à l'ordre du jour.