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Lutte contre le sida : Roselyne Bachelot présente les actions prioritaires pour 2008...

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6 300 personnes ont découvert leur séropositivité en 2006 - un chiffre en légère diminution par rapport aux années précédentes -, les populations les plus touchées restant les personnes contaminées par rapports homosexuels (29 %), celles originaires d'Afrique subsaharienne (près d'une sur trois), ainsi que celles des départements français d'Amérique (Martinique, Guyane et Guadeloupe) (1). Ces personnes qui sont les plus exposées au risque continueront donc à être les publics prioritaires des actions de prévention, a indiqué la ministre de la Santé en présentant, le 26 novembre, les grandes orientations de la lutte contre le sida en 2008, financée à hauteur de 37,5 millions d'euros.

Roselyne Bachelot entend tout d'abord poursuivre la généralisation de la vente de préservatifs à 20 centimes d'euro (2). Cette offre, qui s'est diversifiée et pérennisée dans de nombreux lieux (marchands de journaux, stations services, pharmacies...), devrait être disponible de façon plus systématique en grandes surfaces. Autres actions prévues : faciliter la mise en place effective des distributeurs de préservatifs dans les lycées par des actions d'accompagnement, favoriser l'élargissement de la gamme du préservatif à 20 centimes pour le rendre plus attractif mais aussi favoriser l'accès au préservatif féminin.

Relevant que « les homosexuels restent la seule population pour laquelle on n'observe pas de diminution des nouveaux diagnostics », la ministre indique que les campagnes nationales de prévention doivent prendre en compte l'« augmentation préoccupante des pratiques à risques » à travers de nouvelles approches (distribution des outils de prévention dans les établissements de rencontres sexuelles, roman photo, sites Internet...) et un discours renouvelé, afin de contrecarrer l'émergence d'une lassitude devant les messages de prévention et d'une culture du risque conduisant à des comportements sexuels de nature à favoriser les contaminations.

Autre axe prioritaire : lutter contre les diagnostics tardifs et leurs conséquences en termes d'espérance de vie et de transmissions du virus. S'appuyant sur les recommandations du Conseil national du sida (voir ci-dessous), la ministre a annoncé qu'elle lancera prochainement l'expérimentation des tests rapides sanguins. « En dépit de leur nom, les tests rapides ne sont pas définis par le délai de lecture [mais par] la possibilité d'être réalisés auprès du patient » (3) alors que, actuellement, le dépistage relève de laboratoires d'analyses de biologie médicale.

Notes

(1) Chiffres issus du Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 46-47 du 27 novembre 2007 - « L'infection à VIH/sida en France et en Europe » - Disp. sur www.invs.sante.gouv.fr/beh.

(2) Voir ASH n° 2481-2482 du 1-12-06, p. 13.

(3) Toutefois, ils ne doivent pas être confondus avec les autotests ou « home tests » proposés sur Internet.

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