Aide à domicile : malgré l'amendement voté par l'Assemblée nationale lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2008, qui suspend pour un an la suppression des exonérations de cotisations patronales en faveur des publics fragiles (personnes âgées et handicapées), mais sans y inclure l'aide aux familles au titre de l'aide sociale à l'enfance, la plupart des organisations du secteur des services à la personne et de l'aide à domicile, tous statuts confondus, reviennent à la charge pour obtenir que les pouvoirs publics renoncent à toutes les suppressions prévues (voir ASH n° 2528 du 26-10-07, page 36). Celles-ci seraient préjudiciables au développement des services à la personne voulu par ailleurs, à l'emploi du secteur, aux recettes de l'Etat par l'encouragement donné au travail clandestin et aux budgets des conseils généraux qui verront augmenter le coût de l'aide sociale à l'enfance, argumentent-elles.
Le rapport Ménard sur la prise en charge de la maladie d'Alzheimer (voir ASH n° 2531 du 16-11-07, pages 9 et 36) est jugé « prometteur » par la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d'assistance privés à but non lucratif). Mais comme les autres organisations, elle s'inquiète « de ne pas voir la question du financement abordée de manière explicite », sauf dans la lettre d'accompagnement du Pr Ménard. De son côté, Jean-Jacques Olivin, président du GRATH (Groupe de réflexion et réseau pour l'accueil temporaire des personnes handicapées) estime ce texte « sympathique » bien que « timide » dans son esquisse d'une diversification de l'offre. Mais il se montre surtout très sceptique sur « les plans qui s'arrêtent toujours en chemin parce qu'il faut déjà réfléchir au suivant », sur le « manque de projets » évoqué pour justifier les retards alors que des promoteurs se voient refuser l'autorisation de créer des places et sur « les promesses gouvernementales non tenues [que] les aidants familiaux ne savent plus où ranger ».
Avec la moelle épinière atteinte par un accident ou une maladie, le retour à domicile n'est pas facile. Il faut réapprendre un corps affecté par une para ou une tétraplégie, reconquérir son autonomie, rebâtir une vie familiale et sociale... L'APF (Association des paralysés de France) propose à cet égard un guide très riche et pratique, qui permet à l'intéressé et à ses proches de se réapproprier l'information médicale indispensable, détaille les conditions techniques du retour à domicile et les aides disponibles, explique les phases de la reconstruction émotionnelle, affective et sexuelle, ouvre des pistes pour retrouver l'école, un emploi, des loisirs... Le tout, dans un beau travail d'édition.
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