« La prison, c'est pas automatique ! » C'est le thème des XIVes « journées nationales prison » organisées du 19 au 25 novembre par le Groupe national de concertation prison, à travers des animations dans toute la France. L'objectif : sensibiliser les citoyens à « la question de l'enfermement comme seule réponse à la délinquance », alors que la prison « n'a pas les moyens de remplir sa mission de réinsertion ». La prison « ne doit plus être un outil de gestion de l'exclusion », exhorte le collectif, qui demande le développement des mesures alternatives à l'incarcération, aujourd'hui freinées par « une conception dissuasive et afflictive de la punition » et le manque de moyens dévolus au milieu ouvert (10 % des agents de l'administration pénitentiaire).
La section française de l'OIP (Observatoire international des prisons) demande à la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme « que le gouvernement lève sans délai la confidentialité qui frappe le rapport établi par le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) à la suite de sa neuvième visite en France effectuée entre le 27 septembre et le 9 octobre 2006, ainsi que la réponse des autorités françaises déposée à Strasbourg le 8 novembre 2007 ». Au moment de la préparation du projet de loi pénitentiaire, « il importe que les faits constatés par le CPT ainsi que ses recommandations soient portés à la connaissance de la représentation nationale et, plus largement, fassent l'objet d'une restitution publique », demande l'organisation.