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UNA demande l'institution d'un véritable droit à l'aide et à l'accompagnement à domicile

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« Il est urgent de distinguer l'outil d'éva luation donnant accès à un dispositif financier de l'analyse de la situation de la personne ou du diagnostic de la situation du groupe familial », estime le réseau UNA (Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles) (1), dans une lette ouverte adressée à la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, à la suite de son congrès, tenu les 25 et 26 octobre. Préconisant ainsi d'étendre aux personnes âgées les dispositions instituées par la loi du 11 février 2005 pour le droit à compensation des personnes handicapées, l'union demande un mandat officiel pour organiser, ou co-organiser, en 2008 une conférence de consensus sur deux thèmes « nécessairement articulés » : les systèmes d'évaluation, d'analyse, de diagnostic d'une part, l'élaboration des plans d'aide et d'accompagnement et la nature des prestations prises en charge par la solidarité d'autre part. Elle défend aussi la légitimité des structures d'aide à domicile à intervenir dans l'élaboration des projets d'aide et d'accompagnement.

UNA inscrit ces revendications dans le cadre d'un droit au soin, à l'aide et à l'accompagnement à domicile qui devrait être « reconnu comme un droit fondamental » et figurer comme tel dans le code de l'action sociale et dans le code de la santé (2). Un droit qui devrait prévoir que les personnes et les familles « décident, ou au moins [sont] parties prenantes » dans l'élaboration des diagnostics, des plans d'aide et des projets de vie qui les concernent, grâce notamment à une information complète sur les modes d'intervention à domicile qui leur permettrait de « faire des choix éclairés ».

L'union estime par ailleurs que la création du cinquième risque ne se fera pas sans que des ressources supplémentaires soient dégagées et que, sous réserve d'un grand débat public, les Français acceptent une augmentation de la CSG. Elle demande également que les interventions auprès des personnes faiblement dépendantes (en GIR 5 ou 6) soient intégrées dans ce dispositif global, alors qu'elles ne relèvent actuellement que de l'aide sociale facultative.

Enfin, dans l'attente de ce cinquième risque, UNA demande que les dispositifs existants soient complétés sur plusieurs points. Ainsi la prestation de compensation devrait être étendue, au-delà « des actes essentiels de la vie », aux activités domestiques. « C'est bien d'accorder une aide humaine pour manger, mais si rien n'est prévu pour la préparation du repas... », argumente-t-elle.

Dans le même souci, elle réclame l'institution systématique d'une aide à la vie quotidienne et d'un accompagnement social pour les patients qui bénéficient de soins à domicile, telles les personnes souffrant d'une maladie chronique invalidante, recevant des soins palliatifs ou hospitalisées à domicile. Trop souvent, les interventions se focalisent sur l'aspect médical, ce qui ne suffit pas pour vivre, constate-t-elle.

Enfin, l'union propose la création d'une prestation d'aide à la parentalité « pour prévenir les difficultés familiales, scolaires, éducatives », qui viendrait compléter les modalités actuelles de l'aide aux familles.

Notes

(1) UNA : 108/110, rue Saint-Maur - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 82 52.

(2) Le réseau avait déjà publié il y a un an un manifeste allant dans ce sens - Voir ASH n° 2481 du 1-12-06, p. 42.

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