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L'Usgeres suggère des améliorations pour mieux tirer parti des contrats aidés

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En 2006, plus de 33 000 contrats aidés ont été signés dans le champ couvert par l'Usgeres (Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale) (1), notamment dans quatre secteurs d'activité : le sanitaire et le social, l'aide à domicile, l'animation et le sport. Les bénéficiaires, des femmes à 65 %, sont majoritairement des jeunes de faible qualification ou en difficulté d'insertion dans l'emploi et des plus de 50 ans chômeurs de longue durée ou titulaires de minima sociaux. Tels sont les premiers éléments du bilan, tiré par l'Usgeres, de la convention du 1er juin 2006 qui la lie à la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle pour développer les contrats aidés.

Parmi ces titulaires d'un CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi), les plus nombreux, ou d'un CA (contrat d'avenir), 65 % ont eu accès à une formation, mais la plupart pour une adaptation au poste de travail, de courte durée. Très peu d'entre eux ont pu s'engager dans une démarche de validation des acquis de l'expérience. Enfin, 1 596 salariés ont entamé un contrat de professionnalisation à l'issue du contrat aidé, l'union n'ayant pas d'information sur le devenir professionnel des autres bénéficiaires.

Parmi les pistes d'amélioration proposées figure la revendication traditionnelle d'un contrat unique, plus simple, plus souple, notamment pour la durée du travail qui devrait pouvoir aller jusqu'aux 35 heures. L'Usgeres suggère aussi une aide à la pérennisation des emplois, qui pourrait prendre la forme d'un allégement des charges sociales, et un encouragement à la démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

L'organisation souhaite également un meilleur accompagnement des bénéficiaires : en amont, avec la faculté d'accéder, par exemple, à des stages de remise à niveau dans les savoirs de base ; dans l'entreprise, avec un financement du tutorat et un accès plus facile à la formation professionnelle - en particulier au travers du DIF (droit individuel à la formation) et de la période de professionnalisation -, auquel tous les financeurs potentiels (OPCA, conseils régionaux, Etat, FSE) doivent être appelés à collaborer.

Enfin, le service public de l'emploi doit améliorer son offre de service, insiste l'Usgeres, par exemple en désignant des conseillers spécialisés, connaissant les besoins des secteurs d'activité concernés, qui se voient actuellement proposer trop de « salariés totalement inadaptés au poste de travail ».

Un constat qui vaut en particulier pour l'aide à domicile. Les quatre acteurs de la branche qui ont signé des accords-cadre spécifiques sont très loin de leurs ambitions initiales : A Domicile a recencé 90 contrats à la fin 2006, alors que son objectif était de 2 000 à la fin 2007. L'Union nationale ADMR en a dénombré 500 (12 000 visés) et UNA 900 (15 000 espérés). Adessa n'a pas encore publié son bilan. Au traditionnel manque d'attractivité du métier (faibles rémunérations...) se sont ajoutées ces difficultés de recrutement et des problèmes de financement, du fait notamment du coup de frein donné par certains départements aux contrats d'avenir, jugés trop onéreux.

Notes

(1) Usgeres : Centre Daumesnil - 4, place Félix-Eboué - 75583 Paris cedex 12 - Tél 01 43 41 71 72.

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