Le mouvement ATD quart monde « prend acte des engagements de résultat annoncés » par le président de la République le 17 octobre (voir ASH n° 2527 du 19-07-07, page 9). Il rappelle néanmoins sa demande que les objectifs chiffrés soient fixés non seulement en matière de pauvreté monétaire, mais aussi de mal-logement, d'éducation et de formation. Il demande par ailleurs que, lors du bilan annuel du gouvernement, soit « scientifiquement » étudié quelles sont les personnes effectivement touchées par les politiques de lutte contre la pauvreté, afin de vérifier la promesse du président : « Ne laisser personne au bord du chemin ». Autre souhait : que les personnes en situation de pauvreté soient associées à l'élaboration, à la mise en oeuvre et à l'évaluation des politiques qui les concernent.
Les deux nouvelles expulsions de Roms de Roumanie et de Bulgarie réalisées « au mépris du droit » à Bondy et à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les 1er et 10 octobre, suscitent la « plus vive indignation » de la Ligue des droits de l'Homme. Face à ces pratiques inacceptables entraînées par la logique du « chiffre », celle-ci a décidé de saisir, au plan national, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité et, au plan international, le rapporteur spécial du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU, pour lequel elle prépare un rapport circonstancié.