Quinze engagements pour lutter contre le phénomène des travail-leurs pauvres (1). Ces résolutions ont été adoptées par l'Unccas (Union nationale des centres communaux d'action sociale), qui consacrait ses rencontres nationales à ce thème, les 10 et 11 octobre dernier à Grenoble.
L'analyse des besoins sociaux, obligation annuelle des CCAS, doit permettre de mieux connaître les populations et, par un indicateur spécifique, celle des travailleurs pauvres, préconise l'organisation. Elle recommande aussi de valoriser l'accompagnement individuel « dans une logique de réseau et de partenariat formalisé », en particulier dans le cadre de l'expérimentation du revenu de solidarité active, et de mieux articuler les aides facultatives communales avec celles des autres acteurs, afin de décloisonner les pratiques sociales. Les services à la personne - « opportunité de création d'emplois pour des publics en précarité » - doivent également être développés, et les dispositifs de soutien à la formation renforcés.
Il s'agit également de promouvoir un accès « plus équilibré et plus solidaire aux droits », ajoute l'Unccas, en luttant contre les inégalités territoriales, par le renforcement de la cohérence des interventions et de l'intercommunalité sociale. Dans le même objectif, les guichets uniques des centres communaux d'action sociale devraient être promus. Il faut aussi favoriser l'accès au logement, poursuit l'union, en développant le rôle de médiation et de domiciliation des CCAS, lutter contre l'exclusion financière en s'appuyant sur le microcrédit social, et permettre à tous d'accéder aux loisirs et à la culture. Décloisonner les secteurs sanitaire et social, encourager les démarches participatives, mettre en place des dispositifs innovants à destination des travailleurs pauvres, participer à la prise en compte du phénomène européen et faire avancer l'idée d'une politique de lutte contre la pauvreté à l'échelle européenne font également partie des priorités fixées par l'Unccas.
(1) Disponible sur le site de l'Unccas :