Cinq organisations syndicales de l'Education nationale - la FSU, l'Unsa-Education, le Sgen-CFDT, la Ferc-CGT et Sud-Education - ont adressé le 11 octobre un courrier au ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, pour l'alerter de la situation des élèves sans papiers. Les mesures annoncées pour accroître les reconduites à la frontière « sont de nature à remettre en cause l'effectivité du droit de vivre en famille et du droit à l'éducation reconnu par l'article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adopté par l'ONU le 16 décembre 1966 », écrivent-ils. Les syndicats souhaitent « voir garantie la possibilité pour les élèves et étudiants [sans papiers] de poursuivre leurs études en toute quiétude sans qu'eux ou leurs familles ne soient inquiétés ».
Fusion ANPE-Assedic : quelle sera la place des autres acteurs du service public de l'emploi ? Le Synami (Syndicat national des métiers de l'insertion)-CFDT s'inquiète de l'avenir des maisons de l'emploi, dont le développement est gelé, et des missions locales et des permanences d'accueil, d'insertion et d'orientation (PAIO). Ces dernières ont des « pratiques d'approche globale et des capacités d'adaptation à la réalité des territoires qui ne doivent pas disparaître dans la course aux résultats quantitatifs ou se diluer dans les montages technocratiques », estime le syndicat. Alors que, selon Christine Lagarde, les agents du futur guichet unique de l'emploi devraient suivre chacun 30 demandeurs d'emploi, il rappelle que les conseillers des missions locales et PAIO accompagnent chacun jusqu'à plus de 200 jeunes.
L'insertion par l'activité économique (IAE) vue par ses salariés : une « étude de l'impact de l'insertion par l'activité économique sur les bénéficiaires par le recueil de leur parole » a été menée par le cabinet Fusio et l'Avise, à la demande du Conseil national de l'insertion par l'activité économique et de la direction générale de l'action sociale. Elle révèle que les apports de l'IAE perçus par les salariés en insertion sont tout autres que ceux habituellement pris en compte dans les outils d'évaluation. Ainsi, les salariés, qui ont une « notion abstraite » du parcours d'insertion, moins liée aux institutions qu'aux personnes, évoquent surtout une réponse à un besoin de reconstruction personnelle (reconnaissance, confiance retrouvée, ouverture vers les autres...). Ce qui amène les auteurs à préconiser un renforcement de la visibilité de l'accompagnement auprès des bénéficiaires, la qualité de la relation apparaissant comme une dimension à ne pas négliger dans le retour à l'emploi. Ils recommandent également de compléter les outils d'évaluation, afin de tenir compte de ces éléments.
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Jean-Michel Boulegue a été nommé en septembre dernier directeur départemental de la protection judiciaire de la jeunesse des Côtes-d'Armor.