Immigration. L'inauguration de l'Institut d'études sur l'immigration, prévue pour le 8 octobre, a été reportée sans qu'aucune nouvelle date soit, pour l'heure, fixée. L'idée de créer un tel institut - censé rassembler les universitaires travaillant sur le dossier de l'immigration - avait été lancée avant la dernière élection présidentielle. Blandine Kriegel, présidente du Haut Conseil à l'intégration et instigatrice du projet, avait alors commencé à rassembler les chercheurs concernés par le sujet. En apprenant que l'instance serait installée par le ministre de l'Immigration, de nombreux historiens, comme Benjamin Stora, se sont retirés du projet, craignant pour leur indépendance. Et une pétition a été lancée pour dénoncer « une menace pour la liberté de la recherche » (voir ASH n° 2525 du 5-10-07, page 37).
Mineurs étrangers. Dans un communiqué publié à l'issue d'une session pendant laquelle il a entendu les explications des autorités françaises, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies - qui examine le respect par les pays membres de la Convention internationale des droits de l'enfant - s'est dit « particulièrement préoccupé par les méthodes avec lesquelles sont traités les mineurs demandeurs d'asile et les enfants non accompagnés dans les zones d'attente des aéroports ». Le comité demande ainsi « instamment » à la France non seulement de mettre en place une procédure permettant de contester une décision de placement en zone d'attente, mais aussi de prendre des mesures afin que l'exigence légale de désignation d'un administrateur ad hoc soit systématiquement respectée, ce qui n'est pas le cas actuellement.