« En 2005, la part des salariés à temps partiel a plus que doublé par rapport au début des années 1980 » : 17,9 %, contre 8,2 % en 1982. « La montée en charge de l'activité féminine et la tertiarisation de l'économie » expliquent, certes, cette forte croissance, mais pour « une part limitée » seulement. Selon la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) des ministères de l'Emploi et du Travail (1), cette forte progression du salariat à temps partiel, notamment de 1992 à 2003, « semble avoir davantage résulté de la mise en place de mesures de politique publique favorisant cette forme d'emploi ».
Si les salariés à temps partiel sont beaucoup plus nombreux qu'il y a 25 ans, l'emploi à temps partiel connaît, lui, nombre de constantes : il s'agit d'un emploi « très majoritairement féminin, particulièrement développé dans le secteur des services, notamment chez les particuliers employeurs, ainsi que dans les collectivités locales ». Et les statuts des travailleurs concernés « restent en moyenne plus précaires que ceux des salariés à temps complet pour des emplois moins qualifiés ».
La moitié des salariés à temps partiel percevait un salaire net mensuel inférieur à 753 € en 2005. Par ailleurs, indique la DARES, près d'un salarié à temps partiel sur trois occupait son emploi faute d'en avoir trouvé un à temps complet, et un sur six en occupait plusieurs.
(1) DARES - Premières informations, Premières synthèses n° 39.3 - Septembre 2007 - Disp. sur