Les principaux syndicats des personnels d'insertion et de probation de l'administration pénitentiaire - l'UGSP (Union générale des syndicats pénitentiaires)-CGT et le Snepap (Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire)-FSU - dénoncent les « injonctions paradoxales » du ministère de la Justice. La loi du 10 août 2007 sur la lutte contre la récidive, expliquent-ils, impose une expertise psychiatrique pour tout aménagement de peine entraînant la remise en liberté d'un condamné qui encourt un suivi socio-judiciaire. Or, compte tenu de la grande pénurie d'experts, il faut attendre plusieurs mois avant la réalisation d'une telle expertise. Ce qui suspend de nombreux projets d'aménagements de peine alors même que la garde des Sceaux a affiché la volonté de les favoriser. Pour les syndicats, il va donc devenir très difficile, « voire impossible, compte tenu des délais de procédure, de travailler à l'aménagement de peine dans les maisons d'arrêt ».
LE SOCIAL EN ACTION
Les aménagements de peine vont-ils devenir une fiction ?, s'interrogent les syndicats
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