Une circulaire de la direction générale de la santé (DGS) rappelle aux professionnels de santé l'étendue de leurs missions d'éducation thérapeutique et de prévention dans le champ de la sexualité chez les personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Bien que la prise en charge de cette infection ne soit pas fondamentalement différente de celle des autres pathologies chroniques, des spécificités liées à son caractère transmissible, à la nature de la population touchée et au risque de discrimination doivent être prises en compte.
La DGS souligne l'intérêt particulier de l'éducation thérapeutique dans trois domaines : l'observance thérapeutique qui conditionne l'efficacité des traitements antirétroviraux, la prévention de la transmission du virus, les complications liées au traitement qui nécessitent l'adoption et le maintien de mesures d'hygiène et de diététique. Pour les personnes vivant avec le VIH ou consultant pour une exposition accidentelle au virus, la prévention consiste à « mieux connaître leur corps, à mieux exprimer leurs difficultés et leurs besoins spécifiques notamment concernant la vie sexuelle, les facteurs de co-infection en particulier par les virus des hépatites B et C, les cofacteurs de risque de transmission du VIH tels que les infections sexuellement transmissibles, les addictions et une mauvaise hygiène de vie ». En milieu psychiatrique, les comités « sida sexualité prévention » participent à cette mission de prévention, est-il rappelé.
Deux documents de synthèse sont annexés à la circulaire : le premier rassemble les fondements, les objectifs et le contenu de l'éducation thérapeutique, le second précise les conditions de mise en place des actions de prévention dans le champ de la sexualité au sein des établissements de santé.