La Fegapei estime à 47 500 places pour enfants et à 70 387 places pour adultes les établissements et services à créer. Là-dessus, 2 500 places devraient être consacrées à l'accueil des personnes polyhandicapées et 23 600 (20 % du total) à la prise en charge de l'autisme.
Comment parvient-elle à ces chiffres, dans un pays où « le système d'information en est encore à la préhistoire », selon Philippe Calmette ? Les PRIAC (programmes interdépartementaux d'accompagnement du handicap et de la perte d'autonomie) évaluent les besoins entre 42 000 et 45 000 places. Mais ils ne comptabilisent ni la demande en foyers d'hébergement (dont la charge est assurée par les conseils généraux), ni le déficit en ESAT (établissements et services d'aide par le travail, financés par l'Etat), ni les besoins de la petite enfance « alors qu'une prise en charge précoce est décisive pour la suite ».
En recoupant ces différents postes, la fédération estime qu'il faut ouvrir 13 500 places pour la petite enfance, 22 000 en Sessad (services d'éducation spéciale et de soins à domicile), 12 000 en IME (instituts médico-éducatifs). A quoi il faut ajouter 6 860 places en Samsah (services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés), 8 000 en MAS (maisons d'accueil spécialisées), 16 459 en FAM (foyers d'accueil médicalisé), 29 067 en foyers d'hébergement et 10 000 places en ESAT. Total : 117 887 places à créer. A comparer aux 131 000 déjà ouvertes aux enfants handicapés et aux 241 800 destinées aux adultes.