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Détenus dangereux : polémique sur les mesures annoncées

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Les différentes dispositions annoncées après l'affaire Evrard sur la prévention de la récidive des délinquants sexuels (voir ci-contre et page 21), auxquelles se sont greffées les annonces sur la comparution des malades atteints de troubles psychiatriques, sont largement critiquées par les professionnels. « A ce rythme, craint Patrick Marest, délégué national de l'Observatoire international des prisons (OIP), la loi pénitentiaire, qui devrait notamment créer les hôpitaux-prisons, risque d'être une loi prétexte et d'inclure des mesures contradictoires. »

Pourquoi ne pas plutôt faire en sorte que la loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles, qui a instauré le suivi socio-judiciaire, soit pleinement appliquée ? Sur ce point, la question des moyens n'est « pas un faux débat », soulignent de concert le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire-FSU et la CGT pénitentiaire. « Un tiers des départements n'a pas encore de médecins coordonnateurs », relève pour sa part Philippe Carrière, administrateur de l'OIP, psychiatre des hôpitaux et ancien médecin chef d'un service médico-psychologique régional (SMPR). Dans le contexte de pénurie des moyens psychiatriques en prison, la création de 17 unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) d'ici à 2010 avait déjà suscité de vives critiques sur la confusion entre logique carcérale et logique de soin. « Des solutions moins coûteuses, plus pertinentes et plus éthiques existent, qui permettraient d'éviter en amont l'incarcération des malades mentaux », affirme une pétition lancée en avril dernier par des psychiatres hospitaliers. Les moyens consacrés aux UHSA implantées dans les hôpitaux, sous la responsabilité de l'administration pénitentiaire, pourraient notamment servir, selon les professionnels, à créer des structures de soins sécurisées répondant aux normes des unités pour malades difficiles, détenus ou non, dont les 400 places sont notoirement insuffisantes.

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