Ces feuilles annulent et remplacent les pages 27 à 30 du n° 2466 du 25-08-06
Les bourses de collège sont attribuées, sous conditions de ressources, en fonction des charges de la famille, pour une année scolaire. Elles ont pour objet de favoriser la scolarité de tous les élèves, quel que soit leur âge, et, en particulier, de faciliter l'accès à la restauration scolaire.
Pour l'année scolaire 2007-2008, les trois taux de bourses sont fixés forfaitairement en pourcentage de la base mensuelle de calcul des allocations familiales revalorisée de 1,7 % au 1er janvier 2007. Les plafonds annuels de ressources sont également augmentés de 5,5 %, conformément à l'évolution du SMIC au 1er juillet de l'année de référence, soit 2005.
Les bourses de collège sont destinées aux élèves, quel que soit leur âge, inscrits dans les établissements suivants :
collèges d'enseignement public ;
collèges d'enseignement privé ayant passé avec l'Etat l'un des contrats prévus par la loi du 31 décembre 1959 ;
établissements privés hors contrat habilités par le recteur d'académie compétent, après avis du conseil de l'Education nationale institué dans l'académie dont ils dépendent. Ces établissements, soumis à l'inspection de l'Etat, doivent remplir les conditions exigées pour ceux de l'enseignement public du second degré relatives à l'installation matérielle, au respect des programmes d'enseignement et à la qualification des personnels.
Les élèves inscrits dans une classe de niveau collège du Centre national d'enseignement à distance (CNED) peuvent également bénéficier de bourses de collège. Sont concernés les élèves suivant un enseignement à distance pour des raisons de santé ou qui, résidant à l'étranger, n'ont pu s'inscrire dans un établissement français.
Les élèves « apprentis juniors » (1) - conservant le statut de collégien - sont eux aussi admissibles aux bourses de collège, sous réserve que les charges et les ressources de leur famille entrent dans le cadre du barème. Les demandes doivent donc être traitées par leur établissement d'origine.
Dans les lycées et les établissements régionaux d'enseignement adapté, les bourses dues aux élèves des classes de niveau collège sont financées sur les crédits des bourses de lycées et selon les mêmes modalités (voir ce numéro, page 31).
Le dossier de demande de bourse comprend une feuille de renseignements concernant l'élève et son représentant légal, ainsi qu'une copie de l'avis d'impôt sur le revenu 2005, établi par les services fiscaux. La fiche de demande doit être accompagnée d'un relevé d'identité bancaire ou postal.
Le dossier de demande de bourse est remis, dûment complété par la famille ou le représentant légal de l'élève, au chef de l'établissement où est inscrit l'élève. Cette année, les demandes devront être déposées avant le 12 octobre 2007.
Pour les élèves inscrits dans une classe de niveau collège du CNED, l'administration nous précise que les dossiers devront être déposés début décembre 2007 auprès de :
l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'Education nationale de la Seine-Maritime (2), si l'enfant suit une filière de l'enseignement général ordinaire ;
l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'Education nationale de la Haute-Garonne (3), si l'enfant suit une filière de l'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA).
A noter : lorsque l'élève boursier poursuit sa scolarité dans un établissement autre que celui dont il relevait précédemment, le dossier de bourse est transféré avec son dossier scolaire.
Les bourses de collège sont attribuées, pour une année scolaire, sous conditions de ressources, en fonction des charges de la famille ou de celles du représentant légal de l'élève. Les ressources sont à comparer à trois plafonds de ressources annuelles fixés chaque année en fonction de l'évolution du SMIC au 1er juillet de l'année de référence (année 2005). Ils sont majorés de 30 % par enfant à charge, à partir du premier enfant. Ces plafonds permettent de déterminer le montant de la bourse.
Les ressources prises en compte sont celles perçues au titre de l'année 2005. Le montant retenu est celui qui est mentionné comme « revenu fiscal de référence » sur l'avis d'imposition 2005.
S'agissant des situations de concubinage, la jurisprudence a rappelé en 1996 que la qualité de famille ne peut être reconnue sur le seul fondement de la communauté de vie, sauf si des concubins ont un enfant commun ou si la mère de l'enfant ne dispose pas de ressources propres. Dans les cas complexes, précise l'administration, c'est le revenu fiscal de référence de la personne qui assume fiscalement l'enfant qu'il convient de prendre en compte.
En cas de divorce avec autorité parentale conjointe, ce sera le revenu brut global de la personne chez qui réside l'enfant et qui le prend en charge fiscalement qui sera retenu. En cas de divorce avec garde alternée et résidence alternée au domicile de chacun des parents, il convient, pour déterminer le droit à bourse, de prendre en considération les ressources des deux parents si ces derniers déclarent fiscalement à charge l'enfant boursier. Enfin, dans les situations de remariage, l'examen de la demande de bourse doit être fait au vu des ressources du couple reformé prenant en charge fiscalement l'enfant issu d'un premier mariage.
Pour justifier de leurs ressources, les familles doivent fournir leur avis d'imposition, adressé aux contribuables par les services fiscaux. Les enfants à charge considérés pour l'étude du droit à bourse sont les enfants mineurs ou infirmes et les enfants majeurs célibataires tels qu'ils figurent dans l'avis d'impôt sur le revenu.
Cependant, en cas de situations exceptionnelles (nouveaux arrivants, enfants récemment accueillis sur le territoire français...), une circulaire du 31 août 1998, toujours en vigueur, précise que l'absence d'avis d'impôt sur le revenu ne saurait priver ces demandeurs, qui se trouvent souvent parmi les familles les plus défavorisées, de voir leur dossier examiné à la lumière de toute justification de ressources.
Pour évaluer les ressources de ces familles, en particulier de celles qui sont en possession de bulletins de salaire postérieurs à l'année 2005, les revenus perçus pendant l'année 2006, voire ceux des derniers mois étendus à une année, peuvent être pris en compte et comparés aux revenus pris en considération pour l'attribution des bourses de collèges pour l'année 2007-2008. Afin de reconstituer le revenu fiscal de référence, outre la déduction éventuelle des pensions alimentaires, il convient d'appliquer un abattement correspondant à l'évolution de l'indice des prix à la consommation hors tabac de l'ensemble des ménages mesuré par l'INSEE entre 2005 et 2006, soit 1,69 %. Le montant des ressources de la famille ainsi obtenu doit ensuite être comparé avec le plafond d'attribution des bourses multiplié par 1,25 (4).
Dans le cas contraire, la situation de chaque demandeur sera appréciée au vu de tout justificatif qu'il pourra apporter pour bénéficier, le cas échéant, d'une bourse dont le montant devra correspondre à l'un des taux retenus pour l'année scolaire 2007-2008.
Lorsque les familles font état d'une modification très profonde de leur situation entraînant une diminution des ressources (décès, chômage...), les inspecteurs d'académie pour l'enseignement privé ou les chefs d'établissements publics ont l'opportunité de procéder à un examen de ces situations exceptionnelles en prenant en compte les revenus de l'année 2006. Dans ce cas, toutes pièces justifiant cette situation économique pourront être prises en considération.
Le montant de la bourse est fixé forfaitairement selon 3 taux déterminés en pourcentage de la base mensuelle de calcul des allocations familiales (BMAF), établie à 374,12 € depuis le 1er janvier dernier.
La base retenue pour l'année scolaire 2007-2008 est la suivante :
76,62 € par an (20,48 % de la BMAF), lorsque les ressources de l'année 2005 sont au plus égales à 7 690 € , majorés de 30 % par enfant à charge ;
212,25 € par an (56,73 % de la BMAF), lorsque les ressources sont au plus égales à 4 157 € , majorés de 30 % par enfant à charge en fonction du nombre d'enfants ;
331,47 € par an (88,60 % de la BMAF), pour un plafond de référence de 1 466 € , également majoré.
Des déductions et des retenues peuvent être effectuées sur le montant de bourse versé.
Pour les bénéficiaires ayant la qualité de demi-pensionnaire ou de pensionnaire, la bourse est versée après déduction du montant des frais d'hébergement et de restauration, sauf demande contraire et expresse de la famille et décision du chef d'établissement, après avis de l'assistante sociale.
En cas d'absences injustifiées et répétées d'un élève, la bourse peut donner lieu à retenue.
Pour les élèves des établissements publics, cette décision, motivée, est prise par le chef d'établissement. Pour les élèves des établissements privés, elle est de la compétence de l'inspecteur d'académie sur proposition du chef d'établissement.
L'administration précise que la retenue peut être effectuée lorsque la durée cumulée de ces absences excède 15 jours. Dès la première absence, les familles en sont informées. La retenue est de 1/270 du montant de la bourse par jour d'absence.
La bourse est versée en 3 parts trimestriellement égales, avec des modalités distinctes selon que l'élève est inscrit dans un établissement public ou privé. Son paiement est subordonné à la fréquentation assidue de l'élève. Et toute interruption définitive des cours préalable au versement justifie le non-paiement de celle-ci, souligne la circulaire du 31 août 1998.
Si l'élève change d'établissement en cours d'année scolaire, l'établissement d'origine versera le montant total de la bourse due au titre du trimestre en cours. L'établissement d'accueil ne prendra en compte l'élève qu'au trimestre suivant.
Pour les élèves inscrits dans un établissement public, le chef d'établissement arrête la liste des boursiers ainsi que le montant de la bourse attribué à chacun.
La bourse de collège est versée à la famille ou au représentant légal de l'élève par l'intermédiaire de l'agent comptable de l'établissement où est scolarisé l'élève, après déduction éventuelle des frais de pension ou de demi-pension pour les élèves ayant la qualité d'interne ou de demi-pensionnaire.
Pour les élèves inscrits dans un établissement privé, le chef d'établissement, après avoir avisé les familles de la réception de leurs demandes, instruit celles-ci et établit une liste de propositions à destination de l'inspecteur d'académie à qui sont également transmis les dossiers correspondants. Sur la base de ces éléments, l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'Education nationale, arrête la liste des boursiers, ainsi que le montant attribué à chacun, et notifie les décisions aux familles. Il est tenu informé par le chef d'établissement des modifications intervenues pour la mise à jour trimestrielle de la liste nominative des élèves boursiers.
La bourse est versée par l'inspecteur d'académie à la famille ou au représentant légal de l'élève. Dans le cas où les familles auraient donné procuration sous seing privé au chef d'établissement, la bourse leur sera versée par l'intermédiaire de celui-ci après déduction éventuelle des frais de pension ou de demi-pension.
Si les familles estiment que la décision prise par l'administration est contestable, elles peuvent former, dans les 2 mois de la réception de la notification d'attribution ou de refus de bourse, un recours administratif devant l'autorité qui a pris la décision ou devant l'autorité hiérarchiquement supérieure. Elles peuvent également directement intenter un recours contentieux devant le tribunal administratif.
Si elles ont d'abord introduit un recours administratif, elles disposent, à compter de la réception de la réponse, d'un délai de 2 mois pour se pourvoir devant le tribunal administratif. Ce délai est porté à 4 mois à compter de l'introduction du recours administratif, si ce dernier est resté sans réponse.
Depuis la rentrée scolaire 2001-2002, les élèves internes attributaires d'une bourse de collège bénéficient d'une prime à l'internat. Son montant annuel reste fixé à 234,93 € pour 2007-2008.
Concrètement, les familles n'ont pas de dossier spécifique à remplir, cette prime étant accordée automatiquement aux élèves boursiers internes. Son attribution s'effectue trimestriellement par déduction sur la facture des frais de pension.
Toutefois, pour les internes dits « externés » (hébergés soit dans des familles d'accueil, soit dans un internat privé...), les familles peuvent percevoir directement cette prime à l'instar des boursiers des établissements privés dont les familles n'ont pas donné procuration à l'établissement pour percevoir la bourse.
Par ailleurs, les élèves titulaires d'une bourse provisoire peuvent obtenir cette prime pour la durée de l'attribution de la bourse. Signalons toutefois qu'une telle aide est réservée aux élèves dont la situation familiale s'est détériorée après la clôture du calendrier normal d'attribution des bourses.
Les familles ayant au moins 3 enfants fréquentant, dans un établissement public secondaire, un internat ou une demi-pension dont les tarifs ont un caractère forfaitaire ou assimilé peuvent bénéficier d'une remise sur les tarifs de pension ou de demi-pension. Dans le cas d'une fréquentation complète et régulière de la cantine, il y a assimilation de la facturation des frais de restauration au moyen de tickets ou de carte magnétique avec le système forfaitaire.
De plus, indique la circulaire du 31 août 1998, les remises de principe sont appliquées à l'ensemble des élèves des établissements publics locaux d'enseignement du second degré (collèges et lycées). Et les élèves inscrits dans une section de technicien supérieur ou dans une classe préparatoire aux grandes écoles, s'ils ne peuvent en bénéficier, y ouvrent droit pour leurs frères et soeurs.
La réduction de tarif sera appliquée à la différence constatée entre d'une part les rétributions scolaires (demi-pension ou pension) et d'autre part le montant de la bourse. Ainsi que, le cas échéant, celui de la bourse au mérite, de l'aide attribuée dans le cadre du fonds social pour les cantines, et de toutes les primes (exceptée la prime d'équipement). Toutefois les autres aides attribuées sur les fonds sociaux collégien et lycéen ainsi que les aides des collectivités locales ne sont pas prises en compte (note de service n° 125 du 9 mai 2007).
La remise de principe est fixée à 20 % pour 3 enfants, 30 % pour 4 anfants, 40 % pour 5 enfants, les enfants à partir du 6e étant admis gratuitement (décret n° 63-629 du 26 juin 1963).
Dans chaque collège public, existe un fonds social collégien qui peut apporter une aide exceptionnelle aux élèves confrontés à des difficultés financières pour faire face à des dépenses de vie scolaire et de scolarité. Ces aides, en espèces ou en nature, sont accordées par le chef d'établissement après avis d'une commission présidée par lui et constituée par des membres de la communauté éducative, des délégués d'élèves et de parents d'élèves (circulaire n° 98-044 du 11 mars 1998, B.O.E.N. n° 12 du 19-03-98).
En outre, un fonds social pour les cantines est destiné à faciliter l'accès de ces mêmes élèves à la restauration scolaire. Le chef d'établissement prend au cours de l'année scolaire l'avis du conseil d'administration sur les critères et les modalités à retenir pour l'attribution de l'aide (circulaire n° 97-187 du 4 septembre 1997, B.O.E.N. n° 32 du 18-09-97).
(1) Mise en place par la loi du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances - voir ASH n° 2452 du 21-04-06, p. 17 -, l'ouverture de l'apprentissage aux jeunes dès l'âge de 14 ans est suspendue. Les apprentis ayant intégré le dispositif à la rentrée 2006 pourront néanmoins terminer leur cursus.
(2) Service des bourses : 5, place des Faïenciers - 76037 Rouen cedex.
(3) Services des bourses : Cité administrative - Bât. F - Bd Armand-Duportal - BP 636 - 31003 Toulouse cedex.
(4) Ce mode de calcul se substitue à l'application de l'abattement fiscal de 20 % supprimé par la loi de finances pour 2006 à compter de l'imposition des revenus de 2006 et réintégré dans les taux du barème, ce qui a pour effet de majorer le revenu fiscal de référence - Voir ASH n° 2440 du 27-01-06, p. 21.