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...tandis que l'OFCE émet des critiques sur l'expérimentation

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Les moyens importants affectés au RSA suffiront-ils à faire reculer la pauvreté ? Dans une note de réflexion publiée le 27 juillet (1), l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) juge que, « mieux ciblé et plus incitatif au travail », le dispositif est « à première vue un instrument beaucoup plus efficace que l'actuelle prime pour l'emploi », mais se demande si les modalités de son expérimentation pourront vraiment permettre « de tirer des conclusions solides ».

L'instance explique en effet qu'une bonne expérimentation devrait par exemple vérifier si le RSA ne risque pas d'« encourager certaines femmes à réduire leur temps de travail, voire à se retirer du marché du travail ». En effet, s'inquiète l'OFCE, « pour les couples, le RSA rend le passage de l'inactivité à un SMIC plus rémunérateur, mais pour le travailleur supplémentaire - le plus souvent la femme - les incitations financières seront réduites. Or, si les coûts induits par la reprise d'emploi du travailleur supplémentaire sont significatifs (c'est notamment le cas lorsqu'il faut faire garder des enfants), la tentation peut être grande de renoncer à l'activité ». D'où l'importance d'expérimentations identiques dans chaque département, où « tout le dispositif et rien que le dispositif [serait] testé », pour faire la part des choses dans ce qui a réellement aidé le ménage. Ce qui n'est pas le cas actuellement puisque les expérimentations en cours, comme celle conduite dans l'Eure, « ne concernent que de petits groupes de bénéficiaires du RMI et mobilisent, de manière non généralisable, de nombreux acteurs sociaux qui apportent un accompagnement renforcé à l'emploi ». Faute d'expérimentations homogènes, « on ne pourra pas mesurer l'effet potentiellement négatif sur les personnes employées. On ne saura pas non plus séparer les créations d'emplois des effets de substitution entre chômeurs. Enfin, on ne pourra pas distinguer l'effet de l'incitation financière et celui de l'accompagnement », met en garde l'OFCE. « Si l'on veut tester le rôle spécifique des incitations financières, propose-t-il, il serait préférable d'affecter de manière aléatoire les sujets de l'expérimentation en deux groupes où un groupe ne bénéficierait que de mesures d'accompagnement à l'emploi et l'autre d'une combinaison d'incitations financières et de mesures d'accompagnement. »

Notes

(1) Le revenu de solidarité active peut-il faire reculer la pauvreté ? - Disponible sur www.ofce.sciences-po.fr.

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