Santé mentale et prison. A la suite d'une audition publique organisée avec le soutien de la direction générale de la santé et de la Haute Autorité de santé, la Fédération française de psychiatrie a rendu public, le 11 juillet, un rapport - disponible sur http://psydoc-fr.broca.inserm.fr - consacré à l'expertise psychiatrique pénale. Y sont analysées les causes de la surreprésentation des personnes présentant des troubles psychiques dans les établissements pénitentiaires : l'irresponsabilité pénale est de plus en plus rarement prononcée tandis que la reconnaissance d'une responsabilité atténuée se traduit par l'allongement de la durée de la peine « dans un apparent souci de défense sociale ». Le rapport pointe le manque d'études fiables sur le sujet et « des difficultés majeures à tous les stades du parcours carcéral du malade mental détenu et particulièrement pour organiser les relais sanitaires et sociaux à sa sortie de prison ». Il préconise notamment de « privilégier les missions d'expertise à visée diagnostique et thérapeutique » à « l'expertise de dangerosité ».