Un arrêté détaille les contours du brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA) en accueils collectifs de mineurs, récemment aménagé (1).
La formation au BAFA vise à préparer le futur animateur à assurer la sécurité physique et morale des mineurs ; participer, au sein d'une équipe, à la mise en oeuvre d'un projet pédagogique en cohérence avec le projet éducatif dans le respect du cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs ; construire une relation de qualité avec les mineurs qu'elle soit individuelle ou collective ; participer à l'accueil, la communication et le développement des relations entre les différents acteurs ; encadrer et animer la vie quotidienne et les activités et accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets.
Pour y parvenir, le candidat doit tout d'abord suivre une session de formation générale permettant d'acquérir les éléments fondamentaux pour assurer ses futures fonctions. D'une durée d'au moins huit jours effectifs, elle se déroule en continu ou en discontinu en quatre parties au plus, sur une période maximale de trois mois. La validation de cette session confère au candidat la qualité d'animateur stagiaire, lui ouvrant le droit d'effectuer le stage pratique, qui ne peut - sauf dérogation accordée, sur demande motivée du candidat, par le directeur départemental de la jeunesse, des sports et de la vie associative de son lieu de résidence - intervenir plus de 18 mois après la fin de la session de formation générale, sous peine de perdre le bénéfice de la validation de cette dernière. Visant à mettre en oeuvre et à expérimenter les connaissances acquises, le stage doit être effectué sur une durée minimum de :
14 jours effectifs en deux séjours au plus, lorsqu'il se réalise en séjour de vacances ;
14 jours effectifs, lorsqu'il se déroule en accueil de loisirs, de jeunes ou de scoutisme déclaré.
A l'issue du stage pratique, le directeur de l'accueil formule une appréciation motivée sur les aptitudes de l'animateur stagiaire à assurer ses fonctions. En cas d'avis favorable, l'inspecteur de la jeunesse et des sports valide le stage pratique. Dans le cas contraire, il peut soumettre la validation à la délibération d'un jury, dont la composition est fixée par l'arrêté.
Enfin, le candidat doit effectuer une session d'approfondissement ou de qualification (2). La première, d'une durée d'au moins six jours effectifs, se déroule en continu ou en discontinu en deux parties au plus, sur une période maximale de deux mois. Objectif : compléter la formation du futur animateur et faire le bilan de la session de formation générale et du stage pratique. La seconde est effectuée sur une période d'au moins huit jours effectifs, permettant au stagiaire d'acquérir des compétences dans un domaine spécialisé et, en cas de succès, de disposer de prérogatives spécifiques dans l'encadrement des activités concernées. A noter : les candidats peuvent être dispensés de cette session dans les conditions prévues par l'arrêté.
Au final, la durée totale de la formation ne peut excéder 30 mois, sous peine de perdre le bénéfice des éléments déjà acquis. Toutefois, une prorogation de 12 mois au maximum peut être accordée sur demande motivée du candidat. Le jury délibère en fin de formation au vue de l'ensemble du dossier de chaque candidat. Et, en fonction de sa proposition, le directeur départemental de la jeunesse, des sports et de la vie associative peut déclarer le candidat reçu, ajourné ou refusé. S'il est ajourné, l'intéressé dispose d'un délai de 12 mois pour recommencer les sessions de formation ou le stage pratique non validés par le directeur départemental. Quant au candidat refusé, il perd le bénéfice de l'ensemble de la formation.
(2) Chaque type de session de qualification est créé par arrêté du ministre chargé de la jeunesse précisant la nature, les objectifs et les contenus de formation.