L'UNALG et le Snaless se rapprochent un peu plus dans un « pôle laïque »

Dernière étape avant la fusion ? L'UNALG (Union nationale des associations laïques gestionnaires) et le Snaless (Syndicat national des associations laïques employeurs du secteur sanitaire, social, médico-social et médico-éducatif) ont décidé, le 12 juillet, de « rassembler leurs moyens pour bâtir et développer un pôle laïque du secteur ».

Les deux organisations partageaient déjà la même adresse depuis septembre 2006 (1). Elles viennent donc de franchir un nouveau pas en mettant officiellement en commun leurs compétences et leurs « capacités d'analyse et de proposition ». Elles ne se cachent pas de « réfléchir tranquillement » à leur fusion au sein d'une fédération, comme l'indique Pierre Queille, président du Snaless.

Toutes deux regroupent les mêmes cinq adhérents, rattachés à la mouvance de l'Education nationale : l'Alefpa, l'Entraide universitaire, la Fédération des APAJH, la Fédération des PEP et la Ligue de l'Enseignement. Ensemble, ils gèrent près de 1 100 établissements et services, qui emploient plus de 34 000 salariés, actifs à 80 % dans le secteur social et médico-social (ils accompagnent ou hébergent plus de 40 000 personnes handicapées) et à 20 % dans le secteur éducatif (classes vertes, camps de vacances, etc.).

Ces cinq associations nationales ont d'abord créé le Snaless le 1^er décembre 1999, avec le souhait affirmé d'intégrer l'Unifed en tant que syndicat d'employeurs (2). Sans succès, on le sait, à ce jour (3). Elles ont ensuite lancé l'UNALG, le 14 novembre 2000, comme outil politique axé sur un projet d'intégration des personnes handicapées dans la société, « contre un système institutionnel qui les laisse en dehors » (4). Manifestement, leurs responsables actuels ne voient plus l'utilité de ce dualisme.

Dans un contexte qui a évolué, en particulier avec la loi « handicap » du 11 février 2005, et qui va encore changer (création d'une cinquième branche de protection sociale), l'ensemble UNALG-Snaless veut garantir « une plus grande cohérence » de ses actions, en particulier dans le domaine de la scolarisation et de l'offre de parcours de formation. Il souhaite aussi créer une « nouvelle dynamique de réseau » qui permettra un « redéploiement du projet associatif », au service du projet de vie formulé par les personnes en situation de handicap elles-mêmes et d'une « vraie société d'appartenance citoyenne de tous ».