Par ailleurs, la CNSA a tiré le bilan des programmes interdépartementaux d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie (PRIAC). Pour mémoire, cet outil de planification permet de « prioriser » les moyens financiers.
Dans le secteur du handicap, la caisse a constaté une demande très forte, notamment, en matière de services d'éducation spéciale et de soins à domicile pour les enfants handicapés et l'émergence d'un besoin de planification en faveur d'instituts médico-éducatifs. Mais aussi une programmation de places fortement orientée vers les foyers d'accueil médicalisés s'expliquant par l'augmentation des besoins des personnes handicapées vieillissantes. Dans le secteur des personnes âgées, l'analyse des PRIAC révèle un retard dans la programmation des accueils de jour, des accueils temporaires et des services de soins infirmiers à domicile. A ce titre, la caisse souligne que « les régions ne programment pas autant de places que ne le prévoit le plan «solidarité grand âge» mais l'écart tend à se réduire ». En outre, les propositions d'accueil de jour ne se situent pas toujours dans les régions où les rattrapages devraient être les plus importants, relève la caisse. Enfin, la forte demande pesant sur les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes s'explique en partie par le poids croissant des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Cette analyse conduit la CNSA à retenir « la nécessité d'une véritable programmation des politiques d'accompagnement de la médicalisation et de la création de places, notamment en matière de formation du personnel à recruter et d'aides à l'investissement ». Autres orientations soutenues par la caisse : la mobilisation de tous les facteurs « non exclusivement financiers » de l'amélioration du service rendu aux personnes et une programmation concertée avec les conseils généraux.