Le Portugal a pris la présidence de l'Union européenne pour le second semestre 2007, succédant ainsi à l'Allemagne. Sa première priorité est de boucler le dossier de la réforme des traités européens, qui a fait l'objet d'un premier accord au sommet de Bruxelles dans la nuit du 22 au 23 juin (1).
En matière d'asile et d'immigration, la présidence compte notamment poursuivre les travaux sur les directives en discussion (droits des bénéficiaires de la protection temporaire...) et sur une approche globale pour la migration (immigration économique).
Au niveau social, la présidence a prévu d'adopter des « principes communs sur la «flexicurité» lors du conseil des ministres de l'Emploi et de la Politique sociale des 5 et 6 décembre prochains. Interrogé par les ASH, le ministre portugais du Travail, José Vieira da Silva, a précisé que le débat sur la flexicurité n'avait pas pour objectif d'arriver à des solutions concrètes, ni à une directive. La présidence portugaise entend également boucler un ou deux autres chapitres du futur règlement d'application de sécurité sociale (2). Si « le climat est favorable », elle envisage aussi de remettre au coeur des discussions la directive sur le temps de travail. Un débat sur les services sociaux d'intérêt général (SSIG) est aussi prévu, ainsi qu'un premier échange de vues sur le cadre communautaire des services de santé. Sur l'issue du débat sur les SSIG, José Vieira da Silva se montre prudent. « Je ne crois pas le moment venu de discuter d'une proposition législative. Nous sommes à un moment charnière, politiquement très sensible, où nous avons surtout besoin de fermer le dossier de réforme institutionnelle. Quand on aura le nouveau traité, nous verrons ce qu'il est possible de faire. En attendant, il faut donner plus de poids au processus de coordination politique, établi à Barcelone [3], fixant des objectifs en matière de petite enfance et de personnes âgées. »