Selon les dernières statistiques du ministère de l'Emploi (1), le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1 (2) a reculé de 1,2 % en mai (- 10,4 % en un an), passant à 1 987 200, soit 24 100 de moins qu'un mois auparavant. La tendance est la même pour les chômeurs de catégorie 1+6 (3), dont le nombre - 2 442 800 - a baissé de 1,1 % en un mois et de 8,7 % en un an. Toujours provisoire dans l'attente de la parution, à l'automne, de l'enquête « Emploi » de l'INSEE, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) - calculé différemment (4) - a reflué, lui, de 0,1 point au mois de mai (- 1 point en un an), s'établissant à 8,1 % de la population active. Soit le « plus faible taux de chômage depuis le début des années 1980 », a souligné la nouvelle ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, Christine Lagarde. Ce taux se monte à 21 % pour les jeunes de moins de 25 ans présents sur le marché du travail, à 7,3 % pour les actifs âgés de 25 à 49 ans et à 5,4 % pour ceux d'au moins 50 ans. La ministre a, plus généralement, qualifié de « bons » les derniers chiffres du chômage et a indiqué qu'« un cap symbolique important » a été franchi à la fin mai « avec le passage sous la barre des 2 millions de demandeurs d'emploi ».
Dans le détail, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a reculé (- 0,5 % en mai, - 9,8 % en un an), tout comme celui des demandeurs d'emploi de 50 ans ou plus (- 2 % en un mois, - 11,2 % en un an) et celui des chômeurs de longue durée, c'est-à-dire inscrits à l'ANPE depuis au moins un an (- 2,3 % en mai, - 21,6 % en un an).
Par ailleurs, le nombre des inscriptions en catégorie 1 enregistrées à l'agence au cours des trois derniers mois a augmenté de 1,1 % par rapport aux trois mois précédents. Les entrées consécutives à un licenciement économique ont diminué (- 10,5 %), de même que celles faisant suite à un licenciement pour un motif autre qu'économique (- 4,9 %). Les entrées après une fin de contrat à durée déterminée ont également décru (- 1,4 %), tout comme, de manière plus prononcée, les premières entrées (- 6,1 %).
Les sorties de l'ANPE au cours des trois derniers mois ont baissé, elles, de 1,3 % par rapport aux trois mois précédents. Les sorties pour reprises d'emploi déclarées ont marqué un repli (- 3 %), tandis que celles pour entrées en stage ont progressé (+ 2,2 %).
Autres statistiques, émanant, elles, de l'Unedic : fin mai, 2 146 600 demandeurs d'emploi étaient indemnisés par les Assedic (- 0,9 % en un mois, - 8,3 % en un an), dont 1 706 100 au titre de l'assurance chômage (- 1,2 % en mai, - 9,2 % en un an) et 440 500 au titre de la « Solidarité-Etat » (+ 0,3 %, mais - 4,6 % en un an).
(1) DARES - Premières synthèses n° 27.2 - Juillet 2007 - Disp. sur
(2) Personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78 heures dans le mois.
(3) Cette catégorie regroupe toutes les personnes inscrites à l'ANPE en fin de mois, déclarant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, y compris celles qui ont exercé une activité réduite de plus de 78 heures au cours du mois (catégorie 6).
(4) Sont considérés comme chômeurs, pour le BIT, les personnes sans emploi, à la recherche effective d'un travail et immédiatement disponibles. Ces données sont estimées mensuellement à l'aide d'un modèle économétrique calé une fois par an sur les résultats de l'« Enquête emploi » de l'INSEE.