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... tandis que le Centre d'études de l'emploi prône le versement de 15 000 € à tous les jeunes majeurs

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Le Centre d'études de l'emploi défend, quant à lui, l'idée de verser un capital de 15 000 € à tous les jeunes arrivés à leur majorité (1). A cette période de la vie où les facteurs sociaux hérités sont les plus visibles et les difficultés d'insertion les plus prégnantes, tenter de « leur donner les mêmes chances face à l'avenir est d'autant plus légitime », estime-t-il, que ces jeunes « sont jusqu'à présent peu bénéficiaires des mesures distributives ». Pour autant, précise-t-il, ce capital ne doit pas être considéré comme une mesure isolée dans la lutte contre les inégalités « ni être mobilisé pour justifier un démantèlement de la protection sociale ».

Pourquoi un capital plutôt qu'une allocation universelle mensuelle, comme d'aucuns le suggèrent ? Si cette dernière peut au total représenter une somme équivalente, elle serait potentiellement plus onéreuse, notamment du fait des coûts de gestion induits. En outre, le versement d'un capital de départ d'un montant important aurait pour avantage de permettre l'accès au crédit pour le financement de projets. Autre question soulevée par le centre de recherche : pourquoi attribuer le même capital à tout le monde ? Entre autres, argumente-t-il, pour éviter les stigmatisations et parce que son financement assurerait son caractère redistributif : « il est en effet envisagé que les familles riches, par le biais du système fiscalo-social en vigueur, y contribuent fortement afin que le bilan redistributif net soit favorable aux familles pauvres ou modestes ».

Une telle mesure supposerait des moyens ambitieux. Doter tous les jeunes majeurs de 15 000 € représenterait un coût de 12 milliards d'euros environ, si l'on se fonde sur l'hypothèse de générations annuelles composées de 800 000 jeunes en moyenne. Aussi, une partie des sommes allouées au titre de la politique familiale pourrait être redéployée pour financer un capital allant directement au jeune et non au chef de ménage, soutient le Centre d'études de l'emploi : « En supprimant les allocations familiales du quart des familles les plus riches et en réduisant de 50 % celle du quart suivant, on finance plus de la moitié de la mesure. » Autres solutions envisagées : une augmentation de l'impôt sur les successions et la réforme d'une partie des aides aux étudiants...

Notes

(1) « Assurer l'égalité des chances pour les jeunes adultes » - Connaissance de l'emploi n° 41 - Avril 2007 - www.cee-recherche.fr.

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