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Si 60 % des structures sont engagées dans le PARSA, la concertation territoriale manque, selon la FNARS

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Quelle incidence le plan d'action renforcé pour les sans-abri (PARSA) (1) a-t-il eue dans les structures d'accueil et d'hébergement ? La FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) (2) a réalisé une première enquête entre fin avril et début mai, soit trois mois après sa présentation, pour faire état des changements intervenus, des avancées et des difficultés rencontrées par les gestionnaires.

Sur les 115 structures ayant répondu, situées tant en milieu urbain que rural (CHRS d'urgence, centres d'urgence, établissements mixtes), 60 % font part de changements. 39 % ont élargi leurs horaires d'ouverture, de deux à trois heures par jour en moyenne pendant la semaine. 30 % ont décidé de jours d'ouverture supplémentaires, souvent les samedis et dimanches et les jours fériés. Mais seule la moitié de ces extensions d'ouverture est déjà effective ; l'autre est en cours de mise en oeuvre.

75 % des changements portent sur la nature et la capacité de l'hébergement, la création et la transformation de places d'urgence en places de stabilisation.

Parmi les établissements ayant modifié leur fonctionnement, 74 % ont vu augmenter leurs effectifs, de un à deux équivalents temps plein, ces nouvelles recrues étant - constat positif pour le réseau - des travailleurs sociaux qualifiés. La durée de séjour a par ailleurs été allongée dans près de la moitié des établissements qui proposaient une durée limitée d'accueil. Si la circulaire du 19 mars devait rendre immédiat le principe de « non-remise à la rue », « sa mise en oeuvre prend du temps », constate néanmoins l'enquête. Elle n'est pas effective partout, « du fait de l'attente de financements et du manque de locaux ». Il semble d'ailleurs que les associations choisissent pour l'instant de renouveler les durées d'hébergement plutôt que de supprimer explicitement toute notion de durée.

Parmi les structures ayant connu des changements, 77 % disent bénéficier d'une augmentation de leurs moyens financiers, même si certaines réponses correspondent plutôt à « un budget en cours de négociation ou à un budget demandé » (86 000 € en moyenne).

Autre constat : « la concertation territoriale fait cruellement défaut » dans la mise en oeuvre du PARSA : seuls 39 % des établissements ont été associés à des réunions. « Et quand elles existent, c'est souvent pour de l'information, rarement pour de la concertation. »

Reste que 40 % des établissements n'ont engagé aucun changement, « soit qu'ils les avaient anticipés, soit qu'ils n'ont eu aucuns moyens financiers supplémentaires, soit qu'ils ont mentionné un manque de coopération de la part de leur direction départementale des affaires sanitaires et sociales ». Parmi eux, la moitié émet un avis négatif sur le PARSA (contre un tiers pour l'ensemble des établissements) devant le manque de moyens, craignant des problèmes d'engorgement des dispositifs en l'absence de relogement effectif ou souhaitant plutôt que le dispositif soit revu dans son intégralité (sur les insuffisances du PARSA et les politiques publiques en direction des sans-abri, voir la Tribune libre, dans ce numéro, page 39).

Notes

(1) Voir ASH n° 2489 du 12-01-07, p. 5.

(2) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00.

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