Les deux principaux syndicats de travailleurs sociaux pénitentiaires confirment leur opposition au projet de loi « tendant à renforcer la lutte contre la récidive », présenté en conseil des ministres le 13 juin dernier (1). « Amalgamer répression et prison ferme revient à ignorer d'autres peines dites «alternatives» qui sont de vraies sanctions pénales, intelligentes parce que responsabilisantes », estime le Snepap (Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire)-FSU, qui craint une aggravation des conditions de détention. Tout comme l'UGSP (Union générale des syndicats pénitentiaires)-CGT, qui s'inquiète des conséquences d'une augmentation de la population carcérale sur les conditions d'exercice des travailleurs sociaux, « déjà de moins en moins affectés à des fonctions d'insertion » et orientés vers la « gestion des flux » par le biais des aménagements de peine.
Selon le syndicat, qui a sollicité la direction de l'administration pénitentiaire sur le sujet, les travaux sur les missions des services pénitentiaires d'insertion et de probation, qui découlent notamment d'un rapport d'août 2006 de l'inspection générale des services judiciaires (2), devraient être prochainement soumis à la consultation des organisations syndicales.