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Tout n'est pas réglé pour les sans-abri, malgré la fin de l'accueil au Fort de Nogent

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Les engagements pris dans le cadre de la loi sur le droit au logement opposable (1) doivent être tenus. C'est en substance ce que rappellent, dans une lettre adressée le 8 juin à Nicolas Sarkozy et aux ministres concernés, les Enfants de Don Quichotte. Ces derniers déplorent notamment que les décrets d'application de la loi ne soient toujours pas parus et que les nouveaux objectifs locaux de création de logements sociaux et très sociaux n'aient toujours pas été notifiés aux délégataires des aides à la pierre. Ils pointent également la situation « particulièrement préoccupante » de l'Ile-de-France avec une production de logements toujours inférieure aux besoins, faute de coordination et d'impulsion régionale. L'association relève également le manque de places « criant » dans les hébergements et la lenteur de la transformation des places d'hébergement d'urgence en places de stabilisation ou de CHRS. « Beaucoup de campeurs du canal Saint-Martin et d'ailleurs sont toujours sans solution adaptée et durable, notamment les plus fragiles, qui nécessiteraient une réelle prise en charge : ce sont les plus vulnérables qui sont les plus délaissés », souligne-t-elle.

Cette mise en garde sur les points de blocage de la politique du logement et de l'accueil des sans-abri intervient quatre jours avant que les locaux du Fort de Nogent à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) ne soient rendus, comme il était convenu, au ministère de la Défense (2). Et là, le bilan dressé par la Fondation de l'Armée du salut, qui gérait les 100 places mises à disposition pour les campeurs du canal Saint-Martin, est « plutôt positif ». 253 hommes, femmes et couples ont été hébergés et 62 personnes ont été orientées dans son réseau d'établissements ou vers un hébergement de stabilisation, se félicite-t-elle. Pour les 73 personnes encore hébergées dans le fort il y a une dizaine de jours, une solution a pu également être trouvée : logement social (pour 9 d'entre elles), solution durable en CHRS ou en place de stabilisation (pour les personnes de nationalité française ou en situation régulière), voire hébergement d'urgence avec un suivi juridique (notamment pour les sans-papiers). Cinq sur les 73 ont quitté les locaux à leur initiative, n'exprimant aucun souhait, souligne la fondation (3).

Notes

(1) Voir aussi, sur la question du droit au logement opposable, notre Tribune libre, p. 21.

(2) Voir ASH n° 2496 du 02-03-07, p. 40.

(3) Voir aussi sur le site Internet des ASH : www.ash.tm.fr.

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