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Les assistants sociaux scolaires veulent 500 postes de plus à la rentrée

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« Avec deux millions d'enfants pauvres en France, on ne peut pas imaginer qu'il n'y ait pas de répercussion de la précarité sur la scolarité des élèves. » Bataillon discret du travail social, les assistants sociaux scolaires, qui ont échappé en 2004 à leur transfert aux départements, veulent faire reconnaître leurs missions au sein des équipes éducatives et cesser de gérer la pénurie. Alors que, en quatre ans, seulement 20 postes ont été créés pour les trois services de l'Education nationale (élèves, étudiants et personnels), l'intersyndicale formée par le SNUAS-FP (Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique)-FSU (1) et le Snasen (Syndicat national des assistants sociaux de l'Education nationale)-UNSA (2) réclament la création de 4 000 postes sur trois ans, dont 500 postes à la rentrée 2007 « pour faire face à la demande immédiate ». Ils sont aujourd'hui à peine plus de 3 000 au total.

Les organisations ont fait le décompte des besoins. Elles demandent deux assistants sociaux par circonscription du primaire, où ces professionnels sont absents et ne peuvent par conséquent pas effectuer de travail de prévention. « Nous souhaitons faire le lien entre l'école, la Justice, le conseil général et les équipes de réussite éducative, explique par ailleurs Danielle Atlan, secrétaire nationale du SNUAS-FP-FSU. Aujourd'hui, ni les directeurs d'établissements, ni nos collègues du secteur n'ont les moyens de suivre les situations. »

Pour les quelque 8 000 établissements du secondaire, les syndicats veulent un poste pour deux établissements, et un poste par établissement classé en zone d'éducation prioritaire ou « ambition réussite ». « Nos collègues peuvent avoir jusqu'à huit ou neuf établissements à leur charge, soit concrètement une demi-journée par semaine dans chacun d'entre eux », témoigne Valérie Robinet, secrétaire générale du Snasen-UNSA. Les étudiants sont encore plus mal lotis : ils sont plus de deux millions à se partager les 198 assistants sociaux à leur disposition. Les syndicats ne sont pas trop exigeants en demandant un professionnel pour 5 000 étudiants, alors que leur précarisation s'accentue. « Beaucoup vivent avec 330 € par mois de bourse, illustre Danielle Atlan. Des associations caritatives s'installent dans les campus pour distribuer des paniers-repas. Le CROUS de Créteil ne répond qu'à 10 % des demandes de logement et à Montpellier et à Nantes, des étudiants sont installés dans les campings municipaux. »

Les syndicats estiment au final que les postes demandés représentent un budget raisonnable « par rapport aux fonds débloqués pour la prévention de la délinquance et la politique de la ville ». Un mouvement de grève et de mobilisation est prévu le 19 juin. L'intersyndicale devrait à cette date être reçue au cabinet de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale.

Notes

(1) SNUAS-FP-FSU : 3/5, rue de Metz - 75010 Paris -Tél. 01 44 79 90 43.

(2) Snasen-UNSA Education : 22, rue de Bellechasse - 75007 Paris - Tél. 01 47 05 62 77.

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