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Une étude européenne souligne l'hétérogénéité et le dynamisme des services sociaux et de santé d'intérêt général

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Présentée le 4 juin par la Commission européenne lors d'une conférence à Bruxelles, une étude (1) réalisée conjointement par trois organismes de recherche européens (2) souligne les grandes différences, d'un pays à l'autre, de définition et de délimitation des services sociaux. Ainsi, la répartition entre secteurs public, privé à but non lucratif et commercial est très variée. Dans les pays de l'Est et du Nord, le secteur social est essentiellement public (80 % en Tchéquie, 70 % en Suède). Dans les pays anglo-saxons, au contraire, la part du public est faible (0 % aux Pays-Bas, 5 % en Allemagne, 10 % au Royaume-Uni) : les services sont assurés soit à part égale entre le secteur non marchand et marchand, ce qui est le cas en Allemagne, soit majoritairement par le secteur non lucratif (80 % aux Pays-Bas) ou par le secteur lucratif (80 % au Royaume-Uni). Les pays latins se caractérisent par une mixité de solutions, comme en France (42 % pour le secteur public, 51 % pour le non-marchand et 7 % pour le secteur marchand) ou en Italie (respectivement 30 %, 50 % et 20 %). Bien souvent, les services sociaux fonctionnent en lien étroit avec les services de santé, notamment dans le champ de l'assistance aux personnes âgées ou handicapées, aux sans-abri ou aux toxicomanes.

Les services sociaux et de santé constituent une source dynamique d'emploi en Europe (près de 10 % en moyenne en Europe, 12 % en France, près de 18 % au Danemark), avec une tendance à la croissance. De 2000 à 2006, la part de personnes employées dans le secteur a ainsi augmenté d'un point. Un phénomène qui se retrouve dans toute l'Union européenne. La majeure partie de l'augmentation a lieu dans le secteur social.

Quant aux dépenses sociales, elles représentent une part importante du produit intérieur brut - 26,2 % en moyenne dans l'Union européenne -, mais variable selon les pays : la France se situe dans le haut de l'échelle (29,3 %), derrière le Danemark (29,8 %) et la Suède (31,7 %) et juste devant l'Allemagne et l'Autriche (28,4 % et 28,3 %). Dans les pays baltes, le taux n'est que de 12 ou 13 %.

Notes

(1) En principe, prochainement disponible sur le site Internet de la Commission : http://ec.europa.eu/employment_social/social_protection/questionnaire_fr.htm.

(2) L'Institut pour le travail social et la pédagogie sociale (ISS, Francfort), le Centre européen pour la recherche et la politique sur le bien-être social (European Centre, Vienne) et le Centre international de recherches et d'information sur l'économie publique, sociale et coopérative (Ciriec, Liège).

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