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Les associations expriment leurs craintes à Brice Hortefeux

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Plusieurs associations conviées à rencontrer Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et de la Coopération, dont la LDH (Ligue des droits de l'Homme) et le GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés), ont dénoncé le 31 mai « les restrictions annoncées des conditions du regroupement familial, déjà durement mises à mal par les précédentes réformes du code des étrangers fondées sur l'opposition entre la prétendue immigration «subie» et une pseudo-immigration «choisie» ». Elles estiment que l'assignation d'objectifs quantitatifs « et utilitaristes » à la politique d'immigration est incompatible avec le droit de mener une vie familiale normale et le droit d'asile. Au-delà, ces associations ont réaffirmé leur « répugnance à l'égard de l'apparition de l'«identité nationale» » dans la dénomination du ministère. Une désapprobation d'ailleurs partagée par l'Association française des anthropologues, qui a exprimé son soutien aux chercheurs démissionnaires de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Selon elle, « la notion d'identité nationale ne saurait avoir de validité scientifique » et découle d'« une construction sociale imaginaire qui, sous couvert d'unité, tend à renforcer les divisions, les discriminations et les inégalités ».

De son côté, Amnesty International, reçue par le ministre le 30 mai, a exprimé, à l'instar de Forum réfugiés, son inquiétude sur « la confusion qui pourrait être à nouveau faite entre les questions de contrôle des flux migratoires et de droit d'asile ». Sur la même lignée que France terre d'asile, également reçue par Brice Hortefeux, elle a demandé « que l'accès à une procédure juste et équitable soit garanti à tous les demandeurs ». L'association a abordé une série d'autres sujets à ses yeux prioritaires, telles que l'adoption d'une réforme législative qui instaure un recours de plein droit suspensif pour les mesures d'éloignement, la ratification par la France de la Convention des Nations unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille, ou la protection des femmes victimes de la traite des êtres humains.

Enfin, la Cimade a demandé, le 4 juin, au Premier ministre François Fillon de « définir sereinement » une politique envers les immigrants illégaux qui respecte la dignité humaine. Réagissant aux annonces de Brice Hortefeux (voir ce numéro, page 9), elle dénonce « les effets dévastateurs des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière, en croissance exponentielle depuis 2003 ».

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