Environ « 27 % des personnes handicapées inscrites à l'ANPE en France, en 2006, l'ont été à la suite d'un problème de santé », estime l'Agefiph dans une étude menée en collaboration avec l'ANPE (1).
Selon cette étude (2), les licenciements pour inaptitude et les reprises d'activité après une longue interruption « maladie » représentent respectivement 21 % et 5 % des motifs d'inscription, le premier étant la fin d'un contrat ou d'une mission d'intérim (35 %). Les personnes handicapées au chômage à la suite d'un problème de santé sont en très grande majorité des hommes, d'un faible niveau de formation et plus âgés que l'ensemble des inscrits. Dans sept cas sur dix, la reconnaissance du handicap est récente (inférieure à cinq ans), la personne souffre d'un handicap moteur ou d'une maladie invalidante et occupait un poste de type ouvrier positionné sur un secteur d'activité dit « à risque » tel que l'industrie et la construction.
L'étude révèle par ailleurs que le processus de reconversion est beaucoup plus difficile pour les personnes licenciées pour inaptitude car l'interruption d'un parcours professionnel antérieur stable par l'arrivée ou l'aggravation d'un problème de santé entraîne des « difficultés nouvelles non encore résolues ».
Un an après leur inscription au chômage, 38 % des personnes interrogées ont retravaillé, le plus souvent en occupant un emploi très différent du précédent en raison de la redéfinition de leur projet professionnel et de la recherche d'une moindre pénibilité physique.
(1) « Les motifs d'inscription au chômage des personnes handicapées » - Tendances n° 9 - Avril 2007 - Disp. sur
(2) L'enquête a été réalisée en octobre 2006 auprès d'un échantillon de 1 200 demandeurs d'emploi handicapés inscrits en Auvergne et en Bourgogne entre le 1er avril 2005 et le 31 mars 2006.