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Les villes souhaitent être davantage associées à la définition des politiques sociales

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Quel rôle les maires se donnent-ils en matière de solidarité et d'amélioration du « vivre-ensemble » ? La question a été posée par l'ODAS (Observatoire national de l'action sociale décentralisée), qui a mené l'enquête auprès des villes de plus de 20 000 habitants (1).

Interrogés sur ce qui leur paraît le plus important pour le bien-être de leurs concitoyens, les élus placent toujours en tête, et de très loin, l'emploi, devant l'habitat et le cadre de vie. Viennent en troisième position, à peu près à égalité, la sécurité et le lien social, puis, nettement derrière, le niveau de vie et les loisirs. Quant aux services qui participent au renforcement du « vivre-ensemble », les édiles municipaux placent en tête les services sociaux (cités par 88 % d'entre eux). Viennent ensuite en bonne place les services touchant à l'éducation et à la jeunesse (74 %) et au soutien à la participation des habitants, à travers la vie associative notamment (66 %). Plus surprenant : l'action touchant aux sports (52 %) et à la culture (49 %) passe devant celle qui a trait à la sécurité (35 %), à l'habitat et à l'urbanisme (33 %) ou à la politique de la ville (33 % également). Les élus ont donc une vision plurielle de leur responsabilité d'animation de la vie sociale, conclut l'ODAS.

Pour autant, si les villes ont une « vision transversale de leur rôle », cela ne se traduit pas dans les organigrammes, note l'observatoire. En particulier, les centres communaux d'action sociale (CCAS) et les services de politique de la ville restent souvent cloisonnés, y compris quand il s'agit de réaliser l'analyse des besoins sociaux (obligatoire pour les CCAS).

De même, les villes ne semblent pas encore trop tabler sur l'intercommunalité en matière sociale, préférant garder pour elles les politiques de proximité comme la lutte contre la précarité, les actions en faveur de la jeunesse, des personnes âgées et handicapées. Quoique les questions de garde d'enfants ou de mobilité des personnes dépendantes s'arrêtent rarement aux limites communales, l'intercommunalité est envisagée dans ces domaines - quand elle l'est, c'est-à-dire rarement - plutôt comme moyen de mutualiser des équipements et des services que comme outil de définition des politiques.

Dernier domaine abordé : les partenariats. Dans 80 % des cas, les édiles locaux jugent « bonnes » leurs relations avec les caisses d'allocations familiales. Ce pourcentage descend à un peu plus de 50 % quand il s'agit de l'Etat et du conseil général et à 50 % pour le conseil régional. Les jugements franchement négatifs ne sont cependant que 2 % envers les CAF, 6 % envers l'Etat, 10 % envers le conseil général et 17 % avec la région, ce qui n'est peut-être pas si mal alors que les compétences restent largement enchevêtrées.

En tout cas, les villes sont demandeuses de partenariats, puisqu'elles sont nombreuses à s'impliquer ou à vouloir s'impliquer dans les politiques d'insertion et de soutien à l'autonomie. C'est ainsi que 60 % des villes souhaiteraient intégrer leur PLIE (plan local pour l'insertion et l'emploi) au programme départemental d'insertion et que la moitié veulent être davantage associées à la gestion du FSL (Fonds de solidarité pour le logement) confié au conseil général. De même, les trois quarts des villes aimeraient être mieux impliquées dans la définition des schémas dans les domaines de la gérontologie et du handicap. La moitié veulent également être plus associées dans les CLIC (centres locaux d'information et de coordination gérontologique) et les deux tiers dans les maisons départementales des personnes handicapées.

Notes

(1) Les trois quarts des villes de plus de 100 000 habitants ont répondu et un tiers des villes de 20 000 à 100 000 habitants - « Les maires et le vivre-ensemble. Les nouveaux contours de l'action municipale en matière de solidarité » - La Lettre de l'ODAS - Avril 2007 - Disp. sur www.odas.net.

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