Recevoir la newsletter

Des « états généraux des chiffres du chômage » annoncés pour fin mai

Article réservé aux abonnés

Après avoir fléchi entre 1997 et 2002, les inégalités se sont accrues pour atteindre en 2005 l'indice de 5,62 dans le BIP 40, baromètre des inégalités et de la pauvreté créé en 2001 par le Réseau d'alerte sur les inégalités (1). C'est l'indice le plus élevé depuis 1980, a pointé le 25 avril le collectif ACDC (Autres chiffres du chômage) (2), créé à l'initiative du Réseau d'alerte. L'édition 2007 du baromètre (3), qui donne matière à la cinquième note qu'ACDC publie depuis décembre 2006, est intervenue à la veille de la publication des chiffres officiels du chômage, fortement contestés depuis que l'INSEE a décidé de reporter à l'automne la publication de son « Enquête emploi » annuelle destinée à corriger les statistiques (voir ce numéro, page 6).

Le BIP 40 repose sur plus de 60 indicateurs relatifs au chômage, à l'emploi et au travail, aux revenus et à la pauvreté, à la santé, au logement, à l'éducation et à la justice. Alors que sur la période 1997-2002, les indicateurs liés au chômage ont à eux seuls influé sur les variations du baromètre, les inégalités enregistrées dans tous les domaines ont récemment contribué à sa hausse. « Le creusement des inégalités en matière de logement a eu un impact majeur », puisqu'il explique environ la moitié de la hausse du BIP 40 entre 2002 et 2005. Il n'en reste pas moins que, si « le taux de chômage officiel n'a guère varié », l'aggravation du chômage au sens du BIT et des inégalités directement associées sont la cause d'« un quart de la hausse du BIP 40 », tandis que la précarité accrue de l'emploi et la dégradation des conditions de travail sont la source d'environ 15 % de son augmentation.

Un argument de plus pour demander d'autres outils pour mesurer les réalités sociales. Les organisations syndicales de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l'Emploi, de l'ANPE et de l'INSEE s'étaient mobilisées le 26 avril pour demander la suspension de la publication du taux de chômage. De son côté, ACDC a annoncé la tenue « d'états généraux des chiffres du chômage et de la précarité » le 29 mai à Paris, « pour sortir par le haut de la controverse ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2259 du 19-04-02, p. 46.

(2) http://acdc2007.free.fr/.

(3) Sur www.bip40.org/fr.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur