Les associations du secteur social et médico-social ont été nombreuses à interpeller les candidats à la présidentielle avant le premier tour des élections. A la veille du scrutin opposant Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS) et prenant acte des réponses qui leur ont été faites, certaines d'entre elles recentrent leurs revendications.
C'est ainsi que le collectif Alerte, dans une « Lettre ouverte aux candidats », liste ses priorités parmi la série de revendications formulées en mars dernier (1). Déçu à l'époque qu'aucun des candidats n'ait repris, dans sa réponse, les termes de l'article premier - portant sur les droits fondamentaux - de la loi contre les exclusions de 1998, il demande aux deux finalistes de s'engager clairement à faire de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion unobjectif central de leur action. Et de « faire respecter les droits fondamentaux de chaque citoyen français ou étranger présent sur le territoire ». Ce qui passe par l'accès à l'emploi (simplifier les dispositifs de retour à l'emploi, garantir un droit égal pour tous à la formation, à l'accompagnement et au tutorat), l'accès au logement (faire adopter les modalités de mise en oeuvre du droit au logement opposable par le Parlement avant le deuxième semestre 2007), l'accès aux soins (fondre l'aide médicale de l'Etat dans la couverture maladie universelle [CMU] et fixer le seuil de la CMU complémentaire à hauteur du seuil de pauvreté) et le droit de vivre en famille pour tous, y compris pour les étrangers et les couples mixtes. Alerte revient également sur un principe qu'il considère comme essentiel, à savoir associer les personnes défavorisées et les associations à l'élaboration des politiques publiques. De même, il demande qu'en amont de toute politique, soit intégrée une étude sur son impact en matière de pauvreté et d'exclusion.
Quant aux personnes handicapées, « leur place doit être pleinement reconnue », défend de son côté le Comité d'entente des associations représentatives des personnes handicapées et de parents d'enfants handicapés. Ce qui suppose, selon lui, que la politique en matière de handicap soit coordonnée dans le cadre d'un dispositif interministériel rattaché directement au Premier ministre et non plus au ministre chargé des personnes handicapées.