Selon une enquête de la DREES (ministère de la Santé et des Solidarités) (1) menée auprès de 6 800 personnes qui bénéficiaient, au 31 décembre 2004, du revenu minimum d'insertion (RMI), de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l'allocation de parent isolé (API) et interrogées 18 mois plus tard, 30 % des titulaires du RMI ou de ASS ne l'étaient plus à la mi-2006. La reprise d'emploi est le premier motif de sortie de ces deux minima sociaux : « la moitié des sortants de ces [revenus d'assistance] occupent un emploi, emploi aidé pour un quart d'entre eux mais contrat à durée indéterminée pour environ un tiers ». Du fait de la durée limitée de l'API, près de la moitié des parents isolés sont aussi sortis du dispositif, mais un sur deux s'est ensuite inscrit au RMI. Une constante, quels que soient les dispositifs : « la situation professionnelle des personnes interrogées s'est améliorée, leur taux d'emploi ayant pratiquement doublé (de 12 % environ en décembre 2006 à 25 % mi-2006) », indique l'étude.
Parmi les personnes toujours titulaires d'un minima social, la majorité recherchait un emploi, mêmes si certaines d'entre elles travaillaient déjà. Elles cumulaient alors durablement faible rémunération et revenu d'assistance ou bénéficiaient temporairement du mécanisme d'intéressement à la reprise d'une activité professionnelle.
A noter encore que le manque de formation reste la principale raison invoquée par les « enquêtés » pour expliquer la persistance du chômage. L'abandon de la recherche d'un emploi par une minorité de personnes bénéficiant toujours d'un minimum social s'explique le plus souvent, quant à elle, par des problèmes de santé et des contraintes familiales.
(1) « Sortie des minima sociaux et accès à l'emploi » - Etudes et résultats n° 567 - Avril 2007 - Disponible sur