Le Collectif national unitaire de résistance à la délation a adressé le 10 avril une lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle pour leur demander, s'ils sont élus, d'abroger la loi du 5 mars dernier sur la prévention de la délinquance. Cette loi « remet en cause la prévention et l'accompagnement social au seul profit de la surveillance et du contrôle social des populations, notamment celles les plus en difficulté », argumente le collectif. Elle revient sur « les principes de l'ordonnance de 1945 basée sur l'approche éducative de la jeunesse en difficulté », poursuit-il, et attribue au maire « de nouveaux pouvoirs de contrôle et d'informations sur ses administrés, au mépris des droits les plus élémentaires à la confidentialité et au respect de la vie privée des personnes ».
Après son « Livre des états généraux » (voir ASH n° 2480 du 24-11-06, page 35), la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) publie une plaquette intitulée « 10 propositions pour agir », qui a été adressée aux candidats à l'élection présidentielle. Le document reprend les propositions que la FNARS juge prioritaires dans les domaines du logement, de l'emploi, de la jeunesse, et plus globalement de la lutte contre l'exclusion. Elle demande notamment la mise en place d'une « couverture logement universelle », qui passerait par un fonds de sécurisation « mutualisé » universel, la construction de logements à faible loyer, la création d'un contrat unique d'insertion, la combinaison des revenus du travail et de la solidarité et la mise en oeuvre d'une politique publique pour les jeunes majeurs.
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Le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) rappelle les principales mesures qui devraient, selon lui, constituer le socle d'« une politique forte pour combattre le chômage et la précarité ». Il demande le maintien et le développement d'un service public de l'emploi et de la formation garantissant un accompagnement de qualité, un système unifié d'indemnisation du chômage, l'élaboration avec les partenaires sociaux et les organisations de chômeurs et précaires d'un « statut de vie sociale et professionnelle » offrant à chacun la possibilité de construire son projet de vie, le maintien de l'emploi dans les services publics, le développement de l'emploi associatif, l'encouragement des projets d'économie solidaire et la suppression des exonérations de charges sociales pour les grandes entreprises ainsi que le remboursement des aides reçues pour celles qui délocalisent.
Une intersyndicale des personnels des services statistiques de l'emploi, réunissant des organisations syndicales de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l'Emploi (DARES), de l'ANPE et de l'INSEE, devait manifester le 19 avril pour demander la non-publication des chiffres du chômage prévue le 26 avril, entre les deux tours de l'élection présidentielle. Ils estiment que le taux publié mensuellement ne « reflète plus depuis 2005 les évolutions du taux de chômage aux normes du Bureau international du travail » et réclament « des états généraux des chiffres du chômage ». De son côté, le député de la Nièvre et porte-parole du groupe socialiste sur les questions de l'emploi, Gaëtan Gorce, a décidé de saisir la commission d'accès aux documents administratifs afin de contraindre le gouvernement à publier « les véritables chiffres du chômage pour 2006 ». L'INSEE, qui devait diffuser les chiffres corrigés du chômage en mars dernier, a reporté cette publication au mois d'octobre, arguant de problèmes techniques.