Premier bilan de la mise en oeuvre du DEIS par les universités

La mise en oeuvre du diplôme d'Etat d'ingénierie sociale (DEIS) (1), diplôme de niveau I qui remplace depuis le 1^er septembre 2006 le diplôme supérieur en travail social (DSTS), a resserré les collaborations entre établissements de l'enseignement supérieur et centres de formation en travail social, explique Marc de Montalembert, vice-président du Réseau universitaire des formations sociales (RUFS) (2), qui dirige par ailleurs le DEIS à l'université Paris XII-Créteil.

Quelques mois avant la fin de l'année universitaire, ce réseau a, le 26 mars, effectué un « pré-bilan » de la mise en oeuvre du DEIS, qui a démarré, en raison de la parution tardive des textes d'application, entre octobre 2006 et février 2007. Le diplôme s'articule avec un master professionnel en sciences humaines, en général en sociologie ou en sciences de l'éducation. « Dans le cadre du DSTS, la formation dépendait beaucoup de l'établissement porteur, qui pouvait être, comme pour le DEIS, un centre de formation en travail social ou une université, explique Marc de Montalembert. Mais pour être mis en place dans le sens de la réforme, le nouveau diplôme oblige désormais à un partenariat à 50-50 », avec un contenu pédagogique plus équilibré entre enseignement supérieur et formation professionnelle.

Où en est-on aujourd'hui ? Quatre universités (Toulouse-Le Mirail, Caen, Nantes et Paris XII-Créteil) et les collèges coopératifs de Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Méditerranée ont initié la préparation au DEIS en collaboration avec une école de travail social. Deux universités sont, elles, partenaires d'un centre de formation en travail social qui porte le diplôme (Paris X avec l'ETSUP et Tours avec l'Institut de travail social). Le DEIS devrait être proposé à la prochaine rentrée à Amiens, Strasbourg, Montpellier, Metz et Lille. La qualité des premiers travaux produits - les études de terrain validées en deuxième année - ne pourra être jugée qu'en 2008.