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Les médecins scolaires dénoncent la pénurie de leurs moyens

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« En nombre très insuffisant depuis de nombreuses années, les médecins de l'Edu-cation nationale ont en charge actuellement jusqu'à 12 000 élèves et ne peuvent plus répondre à toutes leurs missions. Ils sont amenés à agir en situation d'urgence et non de prévention. Ils doivent faire constamment des choix de priorités parmi les priorités. » Dans une lettre ouverte aux candidats à la présidence de la République qu'ils rendaient publique le 3 avril, trois syndicats de médecins scolaires - le Syndicat des médecins de l'Education nationale (Smeden-FO), le Syndicat national autonome des médecins de santé publique de l'Education nationale (Snamspen-UCMSF) et le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA) - réclament des moyens cohérents avec l'ensemble de leurs missions.

Particulièrement mobilisés depuis la suppression de 368 équivalents temps plein en 2005, les syndicats avaient obtenu 40 postes supplémentaires en janvier dernier. Insuffisant, protestent-ils, le taux d'encadrement moyen d'un médecin pour 7 425 élèves restant dérisoire face à l'augmentation de la charge confiée aux médecins de l'Education nationale. « Le seul bilan systématique d'une tranche d'âge, c'est-à-dire la visite médicale en grande section de maternelle, n'est plus assuré pour tous les enfants qui en relèvent », explique le SNMSU-UNSA. « La circulaire de rentrée 2007 rajoute un bilan médical à 12 ans. On touche à l'absurde ! »

Dans ce contexte, les médecins scolaires avertissent qu'ils ne pourront pas mettre en oeuvre les nouveaux examens médicaux prévus par la loi réformant la protection de l'enfance, à 12 ans, mais aussi à 9 ans et à 15 ans. Ces derniers devront alors être confiés aux médecins libéraux, à la charge de la sécurité sociale, ajoute le Smeden-FO, alors qu'un médecin scolaire titulaire coûterait « quatre fois moins cher pour une prévention pour laquelle il est déjà formé ».

Les syndicats pointent également les tâches supplémentaires découlant des dispositions de la loi du 11 février 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés. Outre leur implication dans les équipes de suivi du « projet personnalisé de scolarisation », témoignent-ils, les médecins scolaires sont aussi, dans certains départements, sollicités pour participer aux équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des peronnes handicapées, faute de moyens suffisants dans les conseils généraux. Au total, ils estiment qu'il faudrait au moins un médecin pour 5 000 élèves pour pouvoir simplement répondre aux besoins des enfants et des jeunes scolarisés.

Notes

(1) Smeden-FO : Tél. 01 56 93 22 22 - Snamspen-UCMSF : Tél. 01 40 23 04 10 - SNMSU : Tél. 01 58 46 14 80.

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