« Pour une nouvelle dynamique de l'insertion des jeunes. » Un texte adopté par le Conseil national des missions locales (CNML) le 28 mars et transmis aux trois principaux candidats à l'élection présidentielle propose de renforcer les moyens d'accès à la vie active du million de jeunes accompagnés chaque année par le réseau des missions locales et de développer leur autonomie financière. Mais pas seulement. Pour favoriser « une politique nationale d'insertion des jeunes ambitieuse, pilotée dans le temps et qui reconnaisse la place des collectivités territoriales », les élus membres du CNML réclament également « une politique partenariale redynamisée ».
Pour la mettre en oeuvre, ils préconisent « la création d'une instance nationale dotée de moyens propres et de structures régionales sur le modèle de l'Agence nationale des services à la personne ». Cette structure serait présidée par un élu et dotée d'un conseil d'administration reprenant la composition de l'actuel CNML, élargie aux partenaires sociaux. « Les missions locales souffrent de ne pas avoir de tête de réseau en lien direct avec le ministre pour piloter une politique nationale d'insertion des jeunes, explique Jean-Jacques Giannesini, secrétaire général du CNML. L'agence, qui travaillerait avec les partenaires traditionnels des missions locales, serait pouvue de vrais pouvoirs de discussion, de décision et d'intervention. » Il lui reviendrait par exemple de négocier directement des emplois avec les entreprises et, avec l'Etat, les conventions de financement. « Ce qui éviterait les lourdeurs administratives, avec l'objectif de consolider et de sécuriser les financements », ajoute Jean-Jacques Giannesini. L'Union nationale des missions locales et l'Association nationale des directeurs de missions locales, elles, conserveraient leur rôle de représentation, des employeurs pour la première et des directeurs pour la seconde.