« La plupart des engagements pris dans le cadre de la convention Etat-ANPE-Unedic du 5 mai 2006 (1) sont d'ores et déjà tenus », a indiqué le ministre délégué à l'emploi, le 19 mars. Gérard Larcher s'exprimait devant le Conseil supérieur de l'emploi (CSE), notamment réuni pour dresser un bilan d'étape de la convention tripartite qui vise trois objectifs : simplifier les démarches des demandeurs d'emploi, dynamiser la recherche d'emploi et optimiser le service rendu aux chômeurs et aux entreprises.
En particulier, les engagements ont été tenus, et même dépassés, en matière de réduction des délais entre l'inscription comme demandeur d'emploi et le premier entretien professionnel, s'est réjouit le ministre : ainsi, alors que la convention Etat-ANPE-Unedic prévoyait d'abaisser ce délai à huit jours au 1er juillet 2006 et à cinq au 1er juillet 2007, « de 21 jours en moyenne en 2005, il est passé à moins de sept aujourd'hui et l'objectif des cinq jours sera sans doute atteint avant l'échéance fixée par la convention ». En janvier dernier, 11,4 % des demandeurs d'emploi ont même pu bénéficier dans la même journée d'une inscription par l'Assedic et d'un premier entretien par l'ANPE (contre 9,1 % le mois précédent). Au total, entre la mise en place du dispositif et la fin février 2007, environ 917 500 demandeurs d'emploi ont fait l'objet, lors de leur inscription, d'une évaluation statistique de leur distance à l'emploi. Et plus de 1,62 million de chômeurs ont été orientés vers l'un des parcours personnalisés d'accès à l'emploi définis dans la convention Unedic-ANPE du 1er juin 2006 (2) : 2,44 % en parcours de recherche accélérée, 69,84 % en parcours de recherche active, 21,84 % en parcours de recherche accompagnée, 3,80 % en parcours créateur repreneur d'entreprise et 2,08 % en parcours de mobilisation vers l'emploi. Par ailleurs, au regard des données de décembre 2006, plus de un million de demandeurs d'emploi ont fait l'objet, dans le cadre du suivi mensuel personnalisé, d'un entretien avec un référent ANPE.
Des premiers résultats plus qu'encourageants donc, la présidente (CFDT) de l'Unedic, Annie Thomas allant même jusqu'à qualifier d'« excellent » ce premier bilan de la convention tripartite. Mais, pour Gérard Larcher, cela ne signifie pas que le travail est achevé. « Sans doute faut-il améliorer encore l'outil de diagnostic de la distance à l'emploi, sa pertinence et sa fiabilité [et] sans doute la proportion de demandeurs d'emploi orientés dans les autres parcours que celui de droit commun demeure insuffisante. » Et le ministre d'ajouter qu'« il sera nécessaire de mener une évaluation complète des progrès réalisés, en allant au-delà du constat des avancées, c'est-à-dire en tentant d'en mesurer les effets sur le marché du travail ».