Les démarches de lutte contre la maltraitance et en faveur de l'évaluation « sont utiles », juge l'Adehpa (Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées) (1), mais les annonces faites le 14 mars par Philippe Bas, ministre chargé des personnes âgées et des personnes handicapées (2), restent « modestes ».
« Nombre de textes et de recommandations ont déjà été élaborés, le plus souvent par les professionnels », note-t-elle, en jugeant que la seule nouveauté concernant le Comité de lutte contre la maltraitance réside dans son élargissement aux personnes handicapées. Satisfecit cependant pour la création d'une agence de l'évaluation dotée de moyens propres, qui lui paraissait « souhaitable ».
L'association s'étonne par ailleurs de la concentration des contrôles sur les établissements alors que les cas de maltraitance signalés concernent majoritairement des personnes vivant à domicile. Elle demande cependant des mesures exemplaires de fermeture des 5 % d'établissements et services indignes.
Enfin et surtout, elle appelle à l'augmentation du nombre des professionnels travaillant auprès des personnes âgées fragilisées où qu'elles vivent, les mesures annoncées dans le « Plan solidarité grand âge » n'ayant eu à ses yeux que des « résultats minimes par manque d'arbitrages budgétaires sérieux ».
(1) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur -Tél. 01 55 12 17 24.