La création de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux, dotée d'un statut de groupement d'intérêt public, qui se substitue au Conseil national de l'évaluation sociale et médico-sociale (voir ce numéro, page 10), aura-t-elle une incidence sur la doctrine de l'évaluation ? Pas question en tout cas pour l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) (1) que la doctrine élaborée avec tous les acteurs concernés par l'ancien conseil cède la place à « une approche purement normative, synonyme de contrôle plutôt que de progrès ». L'organisation relève que les usagers (qui étaient représentés au sein du conseil) ne siègent plus dans les instances décisionnelles de l'agence et s'inquiète de la liste des associations qui figureront au comité stratégique de celle-ci. Elle rappelle donc les principes qui doivent guider l'évaluation. « Processus démocratique en faveur de la qualité de l'action et des politiques sociales », celle-ci doit être multidimensionnelle, enrichir les pratiques mais aussi permettre de réajuster les politiques publiques au bénéfice des usagers et donner lieu à des approches différentes. En outre, des financements doivent lui être alloués.
(1) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.