Après avoir essuyé un refus d'agrément de l'avenant n° 302 relatif au rattrapage de la modération salariale (1), et informés par la direction générale de l'action sociale (DGAS) de son intention de ne pas agréer non plus l'avenant n° 303 sur la revalorisation des salaires, les partenaires sociaux de la convention collective des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées du 15 mars 1966 se sont réunis le 2 mars dernier pour conclure deux nouveaux accords salariaux.
Le premier (n° 306), qui a recueilli les signatures de la Fédération des employeurs (SOP, Snasea, Fegapei) et de toutes les organisations syndicales, prévoit que, en rattrapage de la modération salariale accompagnant la réduction du temps de travail estimée à 2,34 % de la masse salariale, la valeur du point sera majorée de 0,80 % au 1er janvier 2007, de 0,80 % au 1er janvier 2008 et de 0,74 % au 1er janvier 2009.
En parité avec les mesures générales intervenues dans la fonction publique - augmentation de la valeur du point de 0,5 % au 1er juillet 2006 et de 0,8 % au 1er février 2007, attribution d'un point d'indice supplémentaire au 1er novembre 2006 -, le second avenant (n° 307), d'ores et déjà paraphé par la Fédération des employeurs et, côté salariés, par la CFTC et la CFE-CGC, propose de porter la valeur du point à :
3,60 € au 1er juillet 2006 (+ 0,5 %) ;
3,61 € au 1er novembre 2006 (+0,2 %), en lieu et place de l'attribution d'un point d'indice supplémentaire ;
3,64 € au 1er février 2007 (+0,8 %).
Cet accord dispose également que, sous réserve de l'agrément de l'avenant n° 306, la valeur du point sera portée à 3,64 € au 1er janvier 2007 et à 3,67 € au 1er février 2007.
Pour entrer en vigueur, ces deux textes doivent être agréés par les pouvoirs publics. L'avenant n° 307 a déjà reçu un avis favorable de la commission nationale d'agrément, qui doit encore être entériné par un arrêté publié au Journal officiel. S'agissant de l'avenant n° 306, les partenaires sociaux sont en revanche beaucoup moins optimistes quant à ses chances de recevoir l'aval ministériel, la DGAS les ayant informés qu'elle garantirait uniquement l'agrément des avenants salariaux prévoyant la stricte reprise des mesures générales accordées à la fonction publique (voir aussi ce numéro, page 32).