En juillet 2001, le projet d'action personnalisé (PAP) entrait en application. Près de cinq ans après, la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) offre un premier éclairage sur l'efficacité de ce dispositif au regard de son objectif principal : accélérer le retour à l'emploi et prévenir le chômage de longue durée (1).
Dans le cadre du PAP, les prestations d'« aides à la recherche d'emploi » accélèrent sensiblement le retour à l'emploi. Tandis que les bilans de compétences approfondis et les « aides à la constitution de projet » auraient plutôt un effet inverse, du moins dans les premiers mois : « ces prestations mobilisent en effet les demandeurs d'emploi pendant plusieurs semaines, ce qui les amène à ralentir ou interrompre temporairement leur recherche d'emploi. Cependant, elles [leur] permettent de trouver un travail mieux adapté à [leur] profil puisqu'elles [contribuent à] réduire le risque de retour au chômage, une fois retrouvé un emploi », explique la DARES. Les « évaluations », enfin, n'auraient en moyenne pas d'effet sur la vitesse de sortie du chômage et sur le risque de sa récurrence.
Autre constat, plus général : le PAP ne semble pas avoir contribué à augmenter la vitesse moyenne du retour à l'emploi de l'ensemble des chômeurs. L'évaluation empirique du dispositif reste toutefois difficile, notamment du fait de la simultanéité de sa mise en oeuvre et du retournement conjoncturel de 2001 (2). Pour évaluer ses effets spécifiques, « il faudrait pouvoir isoler avec robustesse et précision les effets de cette dégradation de la conjoncture, ce qui n'est pas chose facile », font valoir les auteurs de l'étude.
(1) « Les effets du projet d'action personnalisé sur les sorties des listes de l'ANPE : une évaluation globale difficile » - DARES - Premières informations n° 09.2 - Mars 2007.
(2) La situation économique s'est en effet détériorée au moment même de la mise en place du PAP.