Nombreux appels pour faire reculer les discriminations contre les femmes

A l'occasion du 8 mars, journée internationale des femmes, les rappels des discriminations dont elles sont victimes n'ont pas manqué.

Parmi les thèmes les plus souvent évoqués figure celui des violences (1). C'est l'un des chevaux de bataille du Collectif national pour le droit des femmes et de l'association Femmes solidaires, qui demandent l'adoption d'une loi-cadre à cet égard, comme l'a fait l'Espagne. C'est aussi le premier des thèmes mis en avant par Amnesty International dans le « Manifeste pour les droits humains » en cinq points qu'il vient de publier en préparation des échéances électorales (2). C'est encore l'objet de l'appel de quelques professionnels de santé, qui veulent « lever le tabou » et améliorer la formation au dépistage et à l'accompagnement des victimes (3).

Autre dénonciation, celle de la « paupérisation des femmes », beaucoup plus touchées que les hommes par le temps partiel subi, les contrats à durée déterminée, les bas salaires, les petites retraites. Dans une étude publiée le 7 mars, la Commission européenne confirme que, malgré un niveau d'éducation supérieur, les femmes ont encore des salaires inférieurs de 15 % à ceux des hommes dans l'ensemble de l'Union européenne. L'association Femmes solidaires rend public un livre-témoignages afin de « faire reculer la féminisation de la pauvreté » (4).

Inspiré d'un précédent célèbre et initié par l'association Ni putes ni soumises, « L'appel des 343 mamans des cités » (5), qui se sont sentis interpellées pour « calmer la rage » lors des récentes émeutes de banlieue, demande qu'elles soient traitées « comme toutes les autres citoyennes de la République ». Ce qui suppose la fin des conventions bilatérales avec les pays d'origine qui les maintiennent sous des lois défavorables, la création de places en crèche et garderie qui leur permettraient de ne plus être « cantonnées à la sphère privée », le développement des transports publics « pour sortir des ghettos », la lutte contre « l'ethnicisation des métiers », ou encore l'accès à la culture et à l'apprentissage de la langue afin « d'acquérir les outils de l'émancipation ».