Le CEGES (Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l'économie sociale) a interpellé, le 1er mars, les candidats à l'élection présidentielle sur la place qu'ils réservent à l'économie sociale, en particulier sur la reconnaissance des employeurs du secteur comme partenaires sociaux à part entière, la création d'une structure ministérielle (type secrétariat d'Etat) rattachée au Premier ministre, l'introduction de clauses sociales dans les appels d'offres publics et la notion d'intérêt général à faire confirmer au plan européen.
Citoyens et justice, la fédération des associations socio-judiciaires, a aussi posé cinq questions aux candidats. Elle leur demande s'ils comptent développer les alternatives à l'incarcération (et avec quels moyens d'accompagnement), favoriser le développement des alternatives aux poursuites sur le plan qualitatif (et non pas seulement quantitatif) et améliorer les dispositifs visant à mieux informer les magistrats du parquet et du siège préalablement à leurs décisions. Elle les interroge également sur la place qu'ils souhaitent donner au secteur associatif et à son expertise dans l'élaboration des politiques publiques sur la sécurité, la prévention de la délinquance et la récidive.
AVVEC (Association vivre et vieillir ensemble en citoyens), qui regroupe des directeurs d'établissements et des familles, regrette, pour sa part, le silence des candidats sur les personnes âgées fragilisées. Elle souhaite qu'ils s'engagent notamment sur l'instauration de quotas de personnels en établissement et à domicile et sur le développement de leur qualification, sur l'accélération des créations de places, sur la création d'un véritable risque financé par la solidarité nationale permettant l'instauration d'un droit à compensation qui inclurait la prise en charge d'une part importante du coût des établissements, et les interroge sur les modalités de financement.
« La raison du plus faible » lance, enfin, un appel à ces mêmes candidats. Elle leur demande d'instaurer « le droit pour tout citoyen, qu'il ait ou non un intérêt personnel à agir, de saisir le juge administratif afin de contraindre les autorités publiques à mettre en oeuvre les lois ». Alors que la session parlementaire s'est refermée sur une série de réformes, l'association témoigne en effet de « l'expérience des lois que les élus locaux n'appliquent pas et que l'Etat ne souhaite pas ou n'a pas la capacité de faire respecter ». Citées comme exemple : les réductions tarifaires dans les transports urbains en application de la loi « solidarité et renouvellement urbains » et la domiciliation des personnes sans domicile par les centres communaux d'action sociale.