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Les centres éducatifs fermés, « une réussite exceptionnelle » en matière de prévention de la récidive, selon le garde des Sceaux

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« Les CEF [centres éducatifs fermés] sont un instrument privilégié de lutte contre la délinquance juvénile. Face à la violence de mineurs sans repères, nous avons su créer un dispositif ferme et humain, un projet qui refuse tout autant le tout carcéral que le laxisme », s'est félicité Pascal Clément en visitant, le 23 février, le CEF d'Hendaye (Pyrénées-Atlantiques). Un déplacement qui lui a donné l'occasion de dresser un bilan positif du fonctionnement de ces structures depuis leur mise en place en 2003.

Alternative à l'incarcération pour des mineurs âgés de 13 à 18 ans multirécidivistes (1) qui encourent une peine d'au moins cinq ans d'emprisonnement, « les CEF présentent un très bon bilan en matière de récidive. 62 % des mineurs sortis des CEF ne récidivent pas, ce qui constitue une réussite exceptionnelle compte tenu du parcours antérieur de ces jeunes », a déclaré le garde des Sceaux. « Pour une grande majorité, l'évolution est notable » : ils passent moins à l'acte, ont progressé dans l'acquisition de savoirs fondamentaux, se sont orientés vers une démarche professionnelle ou sont revenus dans un cursus de scolarité classique.

Depuis 2003, 853 mineurs ont bénéficié de ce dispositif et 550 d'entre eux sont sortis de la « spirale pénalisante et déstructurante de la délinquance », assure le ministère. Aujourd'hui, 190 jeunes sont placés dans les 25 CEF existants, le taux d'occupation s'élevant à 80 % des places disponibles pour les CEF qui ont pu fonctionner dans des « conditions normales ». Huit nouveaux CEF seront créés entre mars et septembre 2007 (2) et l'année 2008 verra l'achèvement du programme immobilier, avec l'ouverture de 14 centres supplémentaires (soit 151 places). A terme, la capacité globale d'accueil sera de 501 places réparties dans 47 structures sur le territoire national.

Notes

(1) Selon les chiffres de l'administration, un tiers d'entre eux étaient incarcérés avant d'être placés dans un CEF et les autres avaient déjà fait l'objet d'un placement judiciaire.

(2) Sont concernés les sites de Savigny-sur-Orge (Essonne), Doudeville (Seine-Maritime), Saint-Benoît (La Réunion), Liévin (Pas-de-Calais), Narbonne (Aude), Nîmes (Gard), Port-Louis (Guadeloupe) et Sinard (Isère).

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